jeudi 27 décembre 2007

Lundi 24 décembre, je suis monté sur le dos d’un éléphant. L’éléphant ne m’a pas demandé d’argent.Léléphant est en dessous.

C’est le 25 décembre, le ventilateur tourne. Hier soir, nous avons « réveillonné » au milieu des lucioles. La pleine Lune fut rouge, jaune, puis blanche.


A suivre

Les chiens ne votent pas

Dimanche 23 décembre, jour d’élections législatives en Thailande. Je me promène, et passe devant une pagode. Les militaires font le tour des maisons pour conduire les personnes âgées vers les bureaux de vote. Certains sont en pick-up, d’autres à moto.

Les chiens sont petits, courts sur patte et trapus, mais personne ne m’a confondu avec un chien.

A suivre

One Night in Bangkok

Le vrai, a voir sur le blog de Jean-Phi http://jporsoni.club.fr/blog/index.php?2006/04/10/24-chess-one-night-in-bangkok



A suivre

One Day in Bangkok

La différence entre le petit-déjeuner et le déjeuner, c’est qu’à midi, on ne vous sert pas de fruits de mer.

Samedi 22 décembre 2005. Mini-bus climatisé sur l’autoroute vers Bangkok. La mamie de la maison de nos hôtes nous a mis en garde : c’est plein de profiteurs à Bangkok. Nous ferons attention car il faut toujours écouter les conseils des grands-mères.

Le chauffeur de taxi est né en 2484, il a donc 65 ans. Il n’écoute pas RTL.

Dans les rues, sur plusieurs centaines de mètres, on vent du Gucci, Armani, Chanel aux touristes. Les touristes sont vrais.

Des câbles téléphoniques, des fils électriques envahissent les rues, et forment une sombre toile d’araignée sur Bangkok.

A midi, je mange des abats de porc (il faut vivre dangereusement). Akkhavanh se contente de sang de cochon coagulé cuit. Ce plat peut se manger cru si le sang est très frais.

Retour avec un tchouk tchouk

De retour chez Ohdd, nous avons droit à une démonstration de xylophone par le fils aîné.

Il est professeur de musique. Sa mère est fière, sa grand-mère est très fière.



A suivre

vendredi 21 décembre 2007

Arrivée à Bangkok (Thaïlande)

Arrivée à Bangkok (Thaïlande) à 12h30 heure locale. Dix-huit heures de voyage. Encore une heure pour les bagages, la douane et les visas (rien à payer pour un séjour de moins d’un mois).

Dans le hall d’accueil, je repère une dame qui correspond au signalement donné par la mère d’Akkha, au milieu d’un millier de thaïlandaises (environ). Sa Vat Di semble vouloir dire « bonjour », c’est vite dit.

L’aéroport de Bangkok est un monstre énôrme de béton, d’acier, de béton, de verre et de béton. Nos hôtes ont une voiture climatisé, il fait 25° dehors. L’air est un peu humide.

J’ai été incapable de me rappeler le nom de nos hôtes, je les appellerai donc « nos hôtes », pour l’instant. Je crois qu'il s'appelle "Sam Loun", et elle "Ohod"

Les routes sont peu encombrées. Une heure plus tard nous arrivons dans la demeure de nos hôtes.

Cyril devant sa future maison...

A suivre

Je me suis envoyé en l'air

Départ de Paris pour Colombo (Sri Lanka) le 20 décembre. Vers 14h.

Dans l’avion, je suis à côté d’une jeune femme qui est monitrice de plongée. Elle se rend également à Bangkok, et revient dans trois semaines, par le même avion que nous. Mais, de même que nous ne restons pas à Bangkok, elle continue vers deux endroits magnifiques dont j’ai oublié le nom. Elle s’appelle Laurence, et c’est la première fois qu’elle se rend dans la région pour des vacances, et non pour travailler.

Après avoir regardé dans l’avion l’excellent « Philadelphia Story » (Cary Grant, James Stewart, Katherine Hepburn,…), j’ai revu « Bourne Ultimatum » et « Ratatouille » sur un écran de 10 cm de large. Nous arrivons à Colombo à 4h30 du matin, heure locale. Cependant, toutes les pendules de l’aéroport indiquaient 5h00. N’ayant jamais entendu parler de décalage horaire avec 30 min d’écart : je suppose que toutes les pendules étaient mal réglées… euh … peut-être.

Nous avons passé 4 heures à visiter l’aéroport de Colombo, sans rencontrer le Lieutenant.

Les mêmes films étant prévus sur le vol Colombo-Bangkok, j’ai passé les quatre heures de vol à comparer les tenues des hôtesses. Ghenaya avant un plus joli dos que Natacha, mais le nombril de Natacha était plus mignon.

A suivre

mardi 18 décembre 2007

- 5 ° à Paris


Aurais-je du mal à quitter Paris ?
Non.

A suivre

Nicole et Leo vont-ils nous rejoindre ?

Un message inquietant de Leo :




A suivre

18 déc. Départ de Bastia

25 ° au Laos, 5° à Bastia, 0° à Paris...










Akkhavanh a passé bien des heures à préparer le voyage vers la Thaïlande, puis le Laos. Une amie de sa mère doit nous accueillir à Bangkok, puis une cousine à la frontière laotienne.

Départ de Bastia mardi 18 décembre 2007, à 12h.











Cyril et moi à l’aéroport.

Akkhavanh sur la passerelle, le soleil est derrière les nuages.

Il fait 5° à Bastia et zéro à Paris. Les fontaines sont gelées. Akkha et Cyril devant la Conciergerie (parce que le concierge la chatouille).

Moi, devant le quai des Orfèvres (Louis Jouvet n’est pas là)

Nous passons à la librairie échiquéenne Variante, pour acheter « New in Chess », entre autre.

Repas dans le XIIIe arrondissement, histoire de nous acclimater à l’ambiance asiatique. Puis ciné, puis dodo.

Akkha devant la mairie du XIIIe... il a failli tester le vélib.

Demain, départ vers la Thaïlande, avec une escale au Sri Lanka.

A suivre.

mercredi 18 avril 2007

Les feuilles de parties se ramassent à l'appel


Aux Championnats de France Jeunes du Grand Bornand, je présidais la Commission d'Appel (j'avais un suppléant, au cas où...).
Sur les 5400 parties jouées, aucune décision d'arbitre n'a fait l'objet d'un appel ou d'une réclamation.
Bravo !

mardi 17 avril 2007

Nulles de salon, non ! Cassoulet de Castelnaudary, oui !

Il y a des bruits qui courent qui me font rigoler (j'ai tendance à rigoler quand je vois des bêtises, alors que d'autres se vexent ou s'énervent)

1) La nulle de Delorme : elle aurait été acceptée s'il l'avait demandé dans les formes. On lui a juste dit de respecter la forme. Pas de sanction. Il n'a jamais été question de leur faire perdre la partie.

2) La nulle de François Brethes : J'entends parler de répétition... quelle répétition ? Je lis que l'arbitre à refusé la nulle par répétition. Regardez les parties (consultables ici). Il n'y a même pas deux fois la même position ! ... alors trois fois ...!??
Au Grand Bornand, j'ai mangé un excellent cassoulet préparé par le père de François. Il se trouve que j'ai été son premier prof et que j'ai gardé d'excellents rapports avec Frenchy et sa famille (ils ont passé des vacances en Corse, etc...). Devant ce cassoulet (au confit de canard), la question de la nulle a été évoquée. Quand je lui ai demandé pourquoi il n'avait pas répété la position, il m'a répondu : "Parce que je suis trop c..., j'ai forcé pour gagner"

3) La nulle des petits-poussins. J'entends que l'arbitre aurait autorisé la demande de nulle à un gamin ayant un Roi dépouillé contre plusieurs pièces. A ma connaissance, le seul cas qui s'est produit de demande très incorrecte s'est passé ainsi :
A la table de jeu, le Roi dépouillé demande s'il peux faire nulle. L'adversaire répond à la place de l'arbitre : "ça va pas la tête !"

lundi 16 avril 2007

prix Humeau

Cyril est très écouté lors de la remise des prix.

samedi 14 avril 2007

Les arbitres contre Diego Salazar : 1 - 0 ?

Match Christo Dimitrov - Diego Salazar (au pub "Les Deux Guides" du Grand Bornand) 11.04.2007 - 02h00, organisé par Georges Bellet.

1.e4 b6 2.d4 Fb7 3.Fd3 g6 4.Cf3 Fg7 5.0-0 e6 6.c4 d6 7.Cc3 Ce7 8.De2 h6 9.Te1 Cd7 10.a3 g5 11.h3 Cg6 12.b4 De7 13.Fd2 a6 14.Tad1 0-0-0 15.c5 Cf4 16.Fxf4 gxf4 17.Fxa6 dxc5 18.bxc5 Cxc5 19.dxc5 Fxc3 20.c6 Dxa3 21.Fxb7+ Rb8 22.Txd8+ Txd8 23.Td1 1-0 par décision de l'arbitre.

sous l'oeil de Hicham H. , Jean-Noel Riff, Fabien Libiszewski, un des frères Delorme, Guillaume Pieroni et le représentant d'ICC..., entre autre.


Même à cette heure avancée de la nuit, la position des Noirs est sans espoir.

Sur le vif

Joueur : Monsieur, je voudrais faire nulle
Adversaire : Tu rigoles ou quoi !
_____________________

Joueur : Monsieur, mon adversaire m'a dit un gros mot
_____________________

Joueur : Monsieur, est-ce que je peux jouer Cf6 ?
Arbitre : Pourquoi tu me demande ça ?
Joueur : Parce que je ne suis pas sûr que ça pare le mat.

_____________________

Un petit-poussins pleure, après une demi-heure de jeu (c'est important).
L'arbitre s'inquiète (si, si... c'était un adjoint, il a encore un coeur). "Qu'est-ce qui t'arrive mon petit ?"
"Euh... euh... c'est mon Papa... sniff... il m'a dit ne pas sortir avant une heure... et ... sniff... je vais gagner en une demi-heure... woiiinnn !"
...

L'arbitre lui a dit que ce n'était pas grave, qu'il pourrait attendre son Papa avec lui...

video sur France 3

vidéo sur France 3 Rhône Alpes


vendredi 13 avril 2007

Les arbitres existent en deux modèles



Les arbitres existent en deux modèles : Noirs ou Blancs



Nulle perdant


Hier, trois poussins m'appellent pour savoir s'ils peuvent proposer nulle dans des finales totalement perdantes.
Le goudron et les plumes pour quelques "entraineurs".

mardi 10 avril 2007

Discussion autour des consultations de feuilles de parties


Une vielle tradition consistait à laisser en pâture aux parents et accompagnateurs, les feuilles de parties des rondes précédentes. Sous la surveillance d'un groupe d'arbitres, ces braves gens recopiaient patiemment les 30 premiers coups des dernières tables, dans l'espoir de sortir une nouveauté théorique, si l'adversaire répète les mêmes coups.
Depuis plus de dix ans que j'assiste à ce spectacle, je n'y ai jamais vu un fort joueur.
Au lieu d'améliorer le fond de jeu, ou la force tactique, quelques "entraineurs" font croire que ces consultations sont utiles : ils donnent des formules magiques, du style "s'il joue Fg2 au 25e coup, tu répondS Cb6 et tu es mieux".
Il est clair qu'avec les bases de données informatiques actuelles, ces préparations "artisanales sont devenues obsolètes, et ne servait qu'à rassurer quelques parents inquiets.

Mardi, photos

Mardi, les parents peuvent prendre des photos pendant 15 min., avant le début des parties.

Je me suis rendu dans l'Open A, pour remettre un trophée à l'Arbitre Chantal Baudson. Elle a reçu cette récompense de l'AFCAM, l'Association Française du Corps Arbitral Multisport.
Chantal a été applaudie par les enfants. Bravo Chantal.

lundi 9 avril 2007

Des nulles, oui mais des nulles sportives

Le nouveau règlement des Championnats de France Jeunes impose aux joueurs de passer par l'arbitre pour proposer nulle.
Ils ne peuvent donc pas directement proposer nulle entre eux.
Chez les Juniors : Alban Delorme s'est fait gronder car il a proposé nulle sans demander la permission. S'il recommence, il aura un zéro. Dura lex sed lex. La position était nulle mais la forme n'était pas respectée.
Deux jeunes corses se "battent" sur les dernières tables des pupillettes. Elles jouent en miroir (1.e4 e5 2. Cf3 Cf6 3. d4 d5 4 Cc3 Cc6 etc.., les noirs jouent la même chose que les blancs). Elles arrivent à Roi & pion contre Roi & pion. Promotion ... en Fou. Cyril intervient. Il les gronde. Elles expliquent qu'elles ont fait promotion en Fou, et non en Dame parce qu'elle avaient peur de faire pat !
L'arbitre décide de leur faire jouer une nouvelle partie. Elles jouent alors sérieusement... jusqu'à ce que la position se répète une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois, six fois... L'arbitre a pitié, il s'approche pour déclarer la nulle (une vraie nulle puisque la position est bloquée). Les deux gamines ont peur de l'arbitre... et elles arrêtent de répéter pour ne pas se faire gronder. Vingt coups plus tard, une nouvelle répétition se produit, et, à bout de force, elles demandent la nulle qui est accordée.

Jour J


Cyril n'arbitre qu'à partir de mercredi. Entre temps, il aide les pupilles, il aide quelques enfants, il fait à manger (si, si !), il saisi des parties, aide la commission jeune et réalise mille petites choses pour Léo

Jour J

Les gamins (- 20 ans à - 12 ans) s'installent, après avoir écouté les discours. Les discours officiels ont eu lieu à l'extérieur, devant le bâtiment.

Quand les enfants sont installés, un petit mot d'accueil. Le Superviseur donne le départ. Il est 14h29. Nous avons démarré avec une minute d'avance !

Jour J

Avant les parties. Sur place à 8h. Très peu de problème pour ce premier jour. Quasiment pas de râleurs - chez les parents, bien sûr, car les enfants sont toujours corrects.


La BNP est très présente (tee-shirts, affiches, pin's, cordons pour les badges, banderoles), et c'est une bonne chose . Certains parents s'offusquent de la présence de sponsors, d'autres qu'il n'y en a pas assez... Tout va bien.


Christo règle les problèmes de "ça fait 4 ans que mon fils joue l'Open, vous ne pourriez pas l'inscrire dans le Championnat ?" - "Non".
J'aime assez la sobriété du bulgare.

dimanche 8 avril 2007

La Réunion se réveille

Il y a dix jours, j'étais à la réunion, sur le volcan de la fournaise. Le Volcan s'est réveillé (voir ici)

Aujourd'hui :


Il y a dix jours :
C'est moi !

Samedi J-1 (suite)

Une fois le pointage terminé, nous nous retrouvons au restaurant, avec le Président et le Vice-Président fédéral. Roblechon, diot (saucisses au vin blanc). Pour d'autre, tartiflette.

Les corses sont arrivés. Joss et Roger ont pris un raccourci par rapport aux autres... ils sont arrivés une demi-heure après tout le monde.
Ak a conduit le minibus.

Au lit à 23h, demain, longue journée

J - 1 . Samedi

Sur place à 8h du matin avec Christo, nous repartons le soir à 21 h.

Entre temps, mise en place de la salle, les noms dans les fichiers, réunion des arbitres. Repas rapide. Début du pointage. Installation de la salle. Georges Bellet (voir ci-dessous) s'occupe de tout car Georges est un grand homme
(Georges est à gauche)

J'aide Christo qui n'en a pas besoin.

Arrivée au Grand Bornand

Après des heures de routes, nous arrivons en pleine forme. Surtout Cyril.

Le soleil brille sur la neige.
La salle de jeu est magnifique, toute en bois.

Nous retrouvons Erick Mouret, Stephen Boyd, Thierry Barbary, employés de la FFE, qui sont là depuis la veille, pour la mise en place.

Nous prenons nos appartements (c'est moins cher que l'hôtel).

Le soir, arrivée de Laurent Freyd et Rainer Neirmann, de la fédération allemande.

Nous mangeons une fondue aux champignons. C'est bon.
Erick est à la table des "jeunes", il a donc du vin au pichet. Je suis à la table de Rainer qui est plus civilisé.

J'aide Christo qui n'en a pas besoin.

jeudi 5 avril 2007

Championnats de France Jeunes - Jour J moins 2

Lors d'une réunion préparatoire à la terrasse d'un glacier de l'Ile sur Sorgues nous assistons à un petit spectacle :

Un femme conduit une voiture (ce n'est pas politiquement correcte !). Elle s'engage sur un pont bordé de basses bornes rondes métalliques. BLANG ! Grand bruit de tôle ! Elle vient d'exploser sa roue avant droite sur ces jolies bornes métalliques. Le fait est courant car ces bornes sont invisible du conducteur.
La dame appelle un monsieur qui vient changer sa roue. L'opération prend temps certain... nous profitons de ce temps pour peaufiner les préparatifs pour la réunion des arbitres.
Quand le monsieur a terminé de changer la roue, il prend le volant...et BLANG !! ... il explose la même roue sur la borne suivante.

Règlement intérieur corrigé, attribution de chacun précisée ..., plus milles petits détails inutiles qui sont autant de mines prêtes à sauter sous les pas des enfants, de leurs parents et de leurs entraîneurs


En haut de chez Christo, on voit le bas de chez Christo

Départ de Corse vers les Alpes

Nous prenons le bateau pour aller dans une station de ski.


Le tournoi commence dimanche... mais les arbitres sont présents samedi... et les chefs vendredi. Donc je pars jeudi ! J'embarque, avec moi, Cyril Humeau qui remplace un arbitre niçois (Edouard Bassard) qui s'est désisté au dernier moment. C'est dommage car c'est un excellent arbitre.
Nous retrouvons Christo Dimitrov à L'Ile sur la Sorgues (84). Christo est Maître Fide et arbitre Fide. C'est le Superviseur (arbitre principal) des Championnats de France Jeunes 2007.

Ce déplacement à trois permet d'économiser de l'argent à la FFE. Nous avons également pris le bateau (5h) parce que c'est moins cher que l'avion (1h). Nous serons logés ensembles... c'est moins cher. Le premier qui dit que les arbitres coutent cher, il se prend mon pied au derrière !

Un arbitre dans les Alpes...

pas un crétin dans les Alpes

Nouveau déplacement dans les Alpes

Après l'hémisphère sud, cap au Nord. Les Championnats de France jeunes reviennent au Grand Bornand dans le 74 comme disent les fonctionnaires, dans la Haute-Savoie.

samedi 24 mars 2007

Dimanche 18 mars : Repos.

Je fais la grasse matinée jusqu'à 07h00. Puis, direction la plage de l'Hermitage. Je prends des couleurs, surtout du rouge.
Ai-je précisé que je ne suis rémunéré que pour les quatre jours de stage ? Que de mauvaises âmes n'aillent pas faire croire que je suis indemnisé quand je vais à la plage :-)

Le soir, nous allons chez Jean Olivier qui nous accueille chaleureusement malgré l'heure tardive. Il a préparé des pâtes, son fils, Tom, quatorze ans, est content. Charles Roblet a apporté une excellente bouteille, ce qui prouve qu'il est plus civilisé que moi. Je présente mes excuses à Marie Olivier car nous avons un peu parlé d'échecs. Marie a préparé un gâteau que nous avons grignoté sans nous en rendre compte, en dégustant du rhum arrangé. Je vous expliquerais plus tard comment ils arrangent le rhum à ranger. J'ai oublié si elle était originaire de Nantes ou d'Alsace… un pays polaire en tout cas.

L'hôtel est fermé. Après avoir réveillé la moitié de la ville de St Denis, nous passons des coups de fils à de braves gens qui nous proposent de venir chez eux… puis le gardien de nuit apparaît au bout de vingt minutes. Il remonte sa braguette et nous signale qu'il est désolé, qu'il avait un problème au troisième étage.

Samedi 17 mars : Examen informatique au Tampon.

Nous passons à côté du pont qui s'est écroulé suite au cyclone. La circulation est alternée et altérée. Ce pont sert de … pont entre le Nord et le Sud de l'Île. Je suis logé au sud du Nord. Ce qui fut un fleuve qui dévasta un pont immense est aujourd'hui une large étendue de cailloux entre lesquels passent un maigre filet d'eau. Nous roulons sur une quatre-voies bordée de palmiers, de bananier, de cocotiers. Le bas-côté est couvert de laurier rose en fleur. Direction la ville du Tampon où quelques jeunes suivent un stage pendant deux jours. Je me charge d'occuper les parents avec l'examen informatique sur le Système Suisse. Nous arrivons au club, grâce au plan réalisé par Jacky. Le club est dans un grand bâtiment regroupant différents sports. La salle dédiée aux échecs est très grande, fraîche.
Pierre, notre aîné, arrive à moto. Il a un peu de mal à allumer l'ordinateur… puis tout se passe bien. Il évite surtout les pièges des concepteurs de sujet : joueurs qui partent sans prévenir, orthographe exotique des noms de famille qui rend impossible la recherche dans la base, Elo à modifier, etc.
Je retrouve Jacky Blard et ses deux fils. Toute la famille a suivi le stage d'arbitrage. Jacky est instituteur, il est très actif pour son club.
Nous sommes le matin. L'examen dure toute la matinée.
En milieu d'après-midi, il y a une trentaine de personnes qui s'affairent autour des échiquiers. L'ambiance est détendue, le stage d'entraînement se déroule sans problème.

stage arbitre - suite

Jeudi 15, Vendredi 16 mars

Le plus jeune du groupe, Yoann (12 ans), fait une remarque sur la règle du roque dans l'article sur la pièce touchée. Il y a une petite imprécision dans la traduction "that rook" (cette tour) est devenu "la tour". Il y a donc une certaine ambiguïté. La version française laisse entendre qu'on peut utiliser l'une ou l'autre des tours. Il faudra que j'en parle à Laurent Freyd, le Directeur des traductions de la Commission des Arbitres. Douze ans ! Humilié par un enfant de douze ans … bouhouhou…

Jeudi soir, je retrouve quelques stagiaires pour le repas. Je commande une brochette de poisson. Dans la nature, la daurade coryphène mesure 1m70 mais la brochette que la serveuse m'apporte est moins longue. Tom, quatorze ans, mange des pâtes.

Pierre Bremond, l'aîné du groupe, me dit qu'il faisait partie du club d'Avignon, quelques années auparavant (japonais, comme dirait Mr M.). Il me demande de saluer Christian Bernard de sa part, et me dit beaucoup de bien de l'ancien patron de la DNA. Je ne le contredis pas et passe le message à Christian qui lui renvoie son salut amical.

Chacun rentre chez soi et, le soir, Tom, quatorze ans, mange des pâtes.

Stage d'arbitrage

Mardi 13, Mercredi 14, Jeudi 15, Vendredi 16 – Stage d'arbitrage
Beaucoup de travail.

Sur le panneau rouge, il est écrit : "BAIGNADE DECONSEILLEE, PRESENCE DE REQUINS"

Ce n'est certes pas l'usine ou la récolte de la canne à sucre… mais comme il n'y a pas de climatisation, et comme je passe la journée à parler, je bois, je bois beaucoup, je bois beaucoup d'eau, je bois beaucoup d'eau tiède.
Notre hôtesse me voit écrire et me demande si je veux encore un morceau de mangue. Bien sûr que je veux un morceau de mangue !
Où en étais-je… ? Ah, oui, je souffre :-)

On m'avait présenté les stagiaires comme des jeunes de 15 à 20 ans. J'ai dû mal comprendre. Ils sont six jeunes de 12 à 14 ans et six "adultes" de 17 à 65 ans. Je m'adapte, je m'adapte.
Le départ est un peu difficile car les Livres d'Arbitre et les Livre de la FFE sont quelque part entre Magny les Hameaux et St Denis de la Réunion.
Nous travaillons avec des photocopies réalisées chez le président Barré. Nous travaillons également avec les ordinateurs portables qui sont devenu le prolongement naturel de l'être humain du XXIe siècle. Bidibipidibip !

Malgré la population très hétérogène, le stage se déroule bien, dans une bonne ambiance. Les choses s'améliorent mercredi, quand les Livres arrivent. Le stage se déroule très bien, dans une très bonne ambiance.

Le soir je rejoins des stagiaires au restaurant. Je commande un filet de kangourou car je n'ai jamais mangé de ce marsupial.
Je fais remarquer aux convives que, plutôt que de servir du filet, il serait plus judicieux de proposer un sauté de kangourou. A la table, tout le monde applaudi ce bon mot. Il est vrai que je suis le chef… Comment ? Euh… oui, en fait personne n'a relevé ma blague culinaire mais il est vrai que la cuisine créole est déjà suffisamment relevée.
Vous ais-je dit que le filet de kangourou était accompagné de chouchou ? Non. Alors je vous le dis : le filet de kangourou était accompagné de chouchou. Quelque chose entre la patate douce et la blette. Tom, quatorze ans, mange des pâtes.

Stage d'entraineur

Lundi 12 mars :

Debout à six heures du matin. Stage de formation d'entraîneur. Je roule vers St Denis. A la radio j'entends à plusieurs reprises qu'il y a eu un accident, un piéton a été renversé par un camion. Humour noir involontaire : A un moment, la journaliste dit "Route Nationale 2, je vous rappelle qu'une femme a eu les jambes sectionnées : la circulation a été coupée".

J'arrive au club "L'Echiquier du Nord", grâce au plan réalisé par son Président, Jean Olivier. En sortant de la voiture, j'étouffe dans l'air humide et tiède. Le bâtiment est une maison de quartier pour les jeunes. Devant l'entrée, il y a cinq personnes autour d'une table. J'entends claquer des pièces. Je me réjouis et m'approche… ils jouent aux dominos. Le sport national.
Les joueurs d'échecs sont à l'étage, dans la salle informatique climatisée. J'y monte, j'y entre.
Sur un grand écran, j'aperçois le visage de Darko Anic qui s'exprime avec son sympathique accent des balkans. Je me fais discret (c'est ma spécialité depuis l'age de cinq ans). Les cours sont donnés en video-conférence. Olivier Letreguilly a été réquisitionné pour servir de relais. Son rôle est de passer des powerpoints (diaporama) et de demander à Darko de répéter sa dernière phrase.
Profitant d'un temps mort, je salue tout le monde et me dirige vers le Président Jean Olivier et son fils Tom Olivier (comme ça vous savez que le nom de famille est Olivier. Quel talent dans l'économie de moyens pour faire passer un message avec un minimum de mots !)
J'implore un café. On me sert un café. Comme je n'interviens que l'après-midi, je me détends, me repose et écoute l'exposé du Grand Maître en observant l'assistance. Ils posent des questions intelligentes…. enfin, je crois.

Quand je me réveille, il est midi passé. Nous cherchons un petit endroit pour manger. Ce sera une sympathique petite camionnette. Des tables sous un auvent. Des barquettes. Le vent est assez fort. Il y a un cyclone qui se dirige vers Madagascar. La Réunion y échappe mais quelques bourrasques sont là pour nous rappeler que nous sommes dans une région de cyclones tropicaux. Nos serviettes en papier s'envolent. Laissez voler les p'tits papiers…

L'après-midi, je réalise mon brillant exposé qui porte sur les règles du jeu, les compétions fédérales, les départages, le classement elo fide et les titres internationaux… respirez !
Je suis toujours surpris par les énormités que peuvent sortir des joueurs à plus de 2000 elo (des joueurs internationaux expérimentés). Ils ne savent pas comment proposer ou demander la nulle, ils ne savent pas noter (!), et ils ne connaissent pas le rôle du capitaine ni la limite de ses interventions. Nuls sur le classement Fide, il ne connaissent rien aux titres de Maître ou de Grand Maître.
A la fin de mon intervention, Darko pose quelques questions aux stagiaires qui répondent correctement. Je leur laisse un peu de documentation sur des clefs usb, pour qu'ils puissent réviser à l'aide de leurs ordinateurs. Je rentre immédiatement, demain commence le stage d'arbitres, au sud.

Je longe l'océan et la voiture qui me précède reçoit un paquet de mer sur le pare-brise. Je songe que lorsque le cyclone est passé, le mois dernier, il y avait des vagues de plus de quinze mètres. Je ronge mon frein (j'allais tout de même pas écrire que je me ronge un ongle, c'est dégoûtant), mes doigts se resserrent sur le volant. Je plonge (c'est le dernier mot en "onge") mon regard sur la côte déchirée avec sa roche noire volcanique.

Cilaos, 1200 m d'altitude

Et dire que Akkhavanh pensait qu'il n'y avait qu'un Laos.
Il y en a 6 !


sur la route :


dans le village




la sortie du village (à droite, un homme escalade)

Dimanche : AG de la Ligue de la Réunion.

J5 Dimanche 11 mars

Dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi : pas de plage, pas de montagne. Du travail, du travail, du travail. Uniquement de la formation d'entraîneurs, d'arbitres. Rencontre avec les dirigeants d'aujourd'hui et de demain.

Retour brutal dans le monde du jeu d'échecs, ses dirigeants, ses clubs, ses querelles.
Face à face : un président dévoué qui travaille seul, et de braves gens pleins de bonne volonté qui ont du mal à s'investir... autre présentation possible : un président despotique et des clubs égoïstes.
Les candidats au bénévolat ne se bousculent pas à la Ligue de La Réunion : aucune candidature au Comité Directeur. Résultat : Le Président se retrouve seul… et les clubs du Nord l'accusent de travailler seul. Le Président accuse les autres de ne pas s'investir sérieusement. Les dirigeants de clubs accusent le Président de les décourager. Vous aurez compris que le principal souci est de faire travailler ces gens ensembles.
Si je peux me permettre de donner mon avis sur une situation que je connais mal… non, je ne peux pas me permettre de donner mon avis. Constat : chacun travaille pour son club et ce n'est déjà pas si mal.
Il est triste de voir que ces gens qui croient ne pas être d'accord ont, en fait, la même vision de développement, les mêmes désirs.

Alors pourquoi continuent-ils à s'accuser ? "Mon Club fait plus que le votre !", "Vous ne proposez que des choses pour vous-même !", "Votre Club ne fait rien"… triste "débat". Comme souvent, les problèmes de personnes prennent le pas sur les projets communs.
Il manque un fédérateur, quelqu'un qui serait au-dessus de la mêlée, quelqu'un capable de motiver une équipe. Mais il manque aussi une équipe ! C'est la priorité si on veut que le nombre de licenciés ne stagne pas à moins de 400 joueurs sur une population de 800 000 habitants.

Mme Paoli, représentante de la Jeunesse et les Sports de la Réunion assiste avec un regard triste au triste spectacle. Il y a une crise à la Ligue de la Réunion et cette crise dure… depuis des années.
Mme Paoli intervient de façon pertinente : elle reprend les statuts et rappelle que le fonctionnement de la Ligue impose la création de commissions. Aujourd'hui, ces commissions n'existent pas. J'interviens dans le même sens.

Prenons le cas de l'arbitrage (les autres secteurs lui ressemblent). Le fonctionnement est le suivant :
- Sur le terrain : Le Président arbitre la plupart des compétitions. Deux autres arbitres complètent l'effectif. Deux ou trois autres arbitres interviennent moins d'une fois par an. Pour les Opens Internationaux : des arbitres internationaux venus de métropole (JP Touzé, JC Basaille,…)
Commentaire : La situation est anormale. Le Président de la Ligue n'est pas dans son rôle. Ses interventions devraient être beaucoup plus limitées, et l'objectif doit être que le Président de la Ligue n'arbitre aucune compétition. Ce n'est pas le rôle d'un Président de Ligue. Il faut absolument séparer les pouvoirs. Mais d'après le Président, s'il ne le fait pas lui-même, personne ne le fait
- Direction Régionale de l'Arbitrage : C'est le Président qui rempli ce rôle. Personne n'établi un calendrier pour l'arbitrage des compétitions officielles. Personne ne s'occupe de transmettre les informations de la DNA…
- Formation : C'est le Président qui tient ce rôle. Donc personne ne suit l'évolution des règles Fide et FFE. C'est encore le Président qui a mis en place le stage que j'anime mais il semble que Charles Roblet (AF3) a joué un petit rôle. Je ne sais pas exactement.

Solution : Le Président doit nommer un Directeur Régional de l'Arbitrage.
Nouveau problème : Sera-t-il compétant ? Fera-t-il son boulot ?
Solution : Il faudra que le Président l'aide.
Problème : Si c'est pour faire le boulot à sa place, à quoi bon nommer un DRA ?
Solution : Il faut le former jusqu'à ce qu'il devienne autonome.
Problème : Si c'est pour faire le boulot à sa place, à quoi bon nommer un DRA ?

Conclusion : Le Président actuel est certainement le plus compétant de la Réunion pour diriger l'arbitrage. Il n'a pas la volonté politique de former quelqu'un pour le seconder dans cette tache.
Ce constat peut s'étendre à l'ensemble des secteurs. Si quelqu'un critique ou propose d'aider, la réaction présidentielle est (je caricature) : "OK, tu veux t'en occuper. Débrouille toi tout seul." Il est évident que les bonnes volontés ne sont pas encouragées… mais y a-t-il des bonnes volontés prêtes à s'investir au-delà de leur club ?
C'est le Président qui dirige la Commission Technique, c'est le Président qui sélectionne les jeunes pour le Championnat de France, c'est le Président qui gère le secteur scolaire, c'est le Président qui diffuse des cours, il donne lui-même des cours, c'est lui qui met en place la formation, il préside la commission de discipline, etc. On ne peut pas l'accuser de ne pas être actif. J'espère qu'il a un bon cardiologue.
Un petit espoir : le secteur féminin qui vient d'être créé. La femme est l'avenir de l'homme comme disait Landru.