Pas de billet
léger pour ce comité directeur.
D'ailleurs,
y'a-t'il encore un comité directeur ?
Certains
observateurs plus ou moins bienveillants me disaient : « ça
va saigner ce week-end, tu dois être content... » euh, non.
J'aime la fédération, et quand ça va mal, je suis triste. Mon
militantisme ne me pousse donc pas à me réjouir de l’hémorragie
de talents que connaît notre fédération.
Cinq nouvelles
démissions depuis le comité de juin ! ... sans compter les commissions qui se
vident.
Cinq nouvelles
démissions en quatre mois, et ce ne sont pas les premières. Deux
membres du Bureau partent en claquant la porte, et personne n'est
volontaire pour les remplacer.
Avant que
j'intègre le CD, il y avait déjà eu un comité bloqué, il y a
plus de quinze ans. Les dirigeants fédéraux avaient alors pris la
seule décision raisonnable : démissionner en bloc pour
provoquer de nouvelles élections, et retrouver un comité fonctionnel.
L'ambiance
particulièrement morose du dernier CD m'inquiète. Je m'attends à
de nouveaux départs. Le bateau prend
l'eau, et l'équipage est dans les chaloupes. On laisse les passagers
couler ? Qu'en pensent les présidents de clubs ?
Cette lente
dégradation n'a pas encore d'influence directe sur les clubs, il y a
une inertie qui fait que les choses vont fonctionner encore un peu...
mais attention aux augmentations de licences, et des frais
d'homologation. Attention à la baisse des services (suppression de
la boutique, impression des licences par les clubs, diminution des
aides aux déplacements internationaux, augmentation du prix d’Échec
& Mat Junior, baisse des aides pour organiser des stages,...).
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Revenons au
comité directeur, placé sous le signe de l'anarchie :
Au début de la
réunion, nous devrions approuver le compte-rendu du précédent
comité. Le Secrétaire Général nous annonce qu'il n'a pas encore
rédigé ce compte-rendu... de juin... nous sommes en novembre !
Une première dans l'histoire fédérale. Y'a t-il un Secrétaire
Général ? Ça commence bien, le ton est donné. Laurent
Fressinet, champion de France, avait soulevé le problème. Ses obligations
professionnelles le retiennent loin de la France.
D'autres
membres du CD ne viennent pas, pour des raisons moins sérieuses, ils
préfèrent passer le week-end en famille... euh... « ma femme
ne veut pas que je vienne », c'est un cas de force majeure ça ?... on se demande pourquoi ils sont élus.
Quatre
nouvelles personnes intègrent le comité, bonne nouvelle.
Cela correspond
à quatre démissions, mauvaise nouvelle.
Matthieu
Cornette, Grand Maître, sélectionneur de l'équipe de France
féminine a préféré ne pas siéger au sein du comité. C'est un
poste bénévole. Il reste sélectionneur. Ce n'est pas un poste
bénévole.
Deux autres membres de la majorité n'ont
plus souhaité participer à ce comité. Et hélas, Jocelyne
Wolfangel, responsable des féminines de la fédération, membre du
Bureau fédéral. Ce n'est pas rien le Bureau fédéral. C'est la
tête de la fédération, le haut de la pyramide.
J'ai beaucoup
de respect pour Jocelyne, nous avons fait partie de la même équipe sous trois présidents différents. Nous avons ensuite été à nouveau élus sur deux listes
différentes (j'allais dire « opposées », mais je ne
suis pas opposé à Jocelyne).
La responsable
du secteur féminin a été blessée par des attitudes, des
décisions, un manque de considération, et parfois du mépris de la
part de membres de « son » équipe, et notamment de la
part d'autres membres du Bureau fédéral. Le président fédéral
n'a pas su gérer ces conflits, il a lui-même commis de grosses fautes (je pense en particulier à une nomination à la
commission des féminines de la FIDE sans consulter les responsables
françaises).
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Début du
comité directeur, le président tente de mettre sur mon dos la
diffusion d'informations internes au comité, relatives à la
démission de Jocelyne. Je démens, et lui demande d'arrêter de
répandre des rumeurs sur moi.
Note : le
lendemain matin, à l'hôtel, j'étais le premier au petit-déjeuner,
et le président fédéral arrive en second. Il s’assoit face à
moi, et après quelques échanges banals, me demande « Alors,
c'est qui qui a diffusé les mails ? » ... juste pour ceux
qui l'avait cru quand il m'accusaient à tort ...
Bref, je suis
innocent comme l'agneau. Mais le président qui décidément fait une
fixation, raconte des mensonges sur le contenu de ce blog. Il a de
saines lectures, mais il ne sait pas lire. Je corrige ses mensonges
et lui demande vivement d'arrêter ses médisances. Ses délires sont
tellement énormes, que les gens qui ne me connaissent pas sont
surpris, quand ils me croisent, que je n'ai pas des pattes de
sanglier et une queue fourchue.
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Le DTN adjoint
a le temps de rappeler les résultats sportifs, et le 3e titre de
Champion du Monde Vétéran de l'ancien Champion de France, Anatoly
Vaïsser. Trois fois hourra pour Anatoly ! Je pense que c'est le
seul moment positif de ce comité.
Arrive Aurélie
Dacalor, membre du Bureau fédéral. Le président veut continuer
l'ordre du jour, mais Aurélie lance «Alors on fait comme si rien
ne s'était passé ? ». Il s'en suit un échange assez
tendu avec le président qu'elle avait pourtant soutenu jusqu'ici.
L'histoire est liée à la démission de l'autre femme du Bureau.
Depuis quelques temps, Aurélie voulait soumettre une proposition à
la commission des féminines : supprimer les championnats de
France jeunes féminins, et mettre tout le monde en mixte. Audacieux.
Malgré le refus de la commission des féminines, elle met le sujet à
l'ordre du jour du comité directeur de juin 2014. Faute de temps, le
sujet n'est pas traité. Il y a quelques jours, elle décide avec
trois autres jeunes femmes, de lancer une pétition sur ce sujet.
Entre temps, le président avait nommé Aurélie vice-présidente,
sans passer par le comité directeur, donc au mépris des règlements
fédéraux, vive l'anarchie !
Nous avons donc
la vice-présidente (la numéro 2 de la FFE) qui lance une pétition
contre un autre membre du Bureau fédéral. C'est la goutte d'eau...
Quelques vifs échanges de mails plus tard : démission de
Jocelyne et de plusieurs membres de la commission des féminines,
démotivées, dégoûtées.
Le président
se rend compte un peu tard qu'il y a un problème, il range mon
portrait sur lequel il s'entraînait à lancer des fléchettes, et
tente de rattraper le coup. Avec le talent de management qu'on lui
connaît, il
réussi à blesser sa vice-présidente avec un mail ambigu. Ce mail a fuité, nous vivons une
époque moderne.
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Revenons à
samedi, en plein comité directeur, la vice-présidente demande au
président comment réparer le tort qui lui a été fait... gêne du
président qui parle de retrouver les gens qui ont diffusé ces
mails... mais ce n'est pas vraiment la question, d'ailleurs l'info
diffusée était réelle. Le Président baisse la tête.
L'ordre du jour
voulait que la vice-présidente présente l'avancement de son projet
participatif, elle ne s'occupera plus de ce projet, elle nous renvoie
vers son adjoint.
Aurélie
demande à nouveau ce que compte faire la fédération pour rétablir
son honneur. Quelques membres du comité tentent de calmer le jeu,
mais le mal est fait. Le président, pris au dépourvu parle d'un
communiqué, puis tente de botter en touche, Aurélie se fâche, elle
émet de forts doutes sur les compétences du président, puis se
lève : « l'équipe en place m'a craché à la
figure !». Le président est très mal à l'aise, il n'est
pas le seul. L’éphémère vice-présidente quittent la réunion,
la gorge serrée certains entendent « je démissionne ».
Jusqu'ici, les
démissions s'étaient accumulées, mais elles n'avaient touché que
des membres de commissions, ou des membres du CD. A présent, ce sont
les membres du Bureau qui partent. La plus haute instance fédérale
vient de voir deux membres sur six claquer la porte.
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Après le
départ de l'ex vice-présidente, et la démission de l'autre femme
du Bureau, le président fédéral demande s'il y a des volontaires
pour rejoindre le Bureau. Personne. Il m'interroge... je réponds :
« il y aurait une condition qui ne te plairait pas »
(sous entendu, sa démission).
Lors du repas
du soir, il tentera de trouver de nouveaux candidats. Quelques
« peut-être » se font entendre. Mais quand nous
évoquerons à nouveau le sujet le lendemain, on reste sur les
« peut-être ». D'autant qu'il faudrait que les femmes
soient représentées. Il n'en reste que trois d'actives au CD (la 4e
n'a pas repris sa licence et a annoncé qu'elle n'était plus
motivée... mais sans formaliser sa démission, une de plus... ou
plutôt..., une de moins). Des consultations se feront, et nous
voterons par email... Le président est de plus en plus isolé,
pourtant sa force est grande... je parle de sa force centrifuge.
Commission Art
et Culture : rien
Commission
Communication et Médias : rien
Commission
Contrôle de Gestion : adoption du règlement, plus d'un an
après la création de la commission... le contrôle de la gestion
avance doucement.
Commission
d'Appels Sportifs (dont je suis président) : adoption du
nouveau règlement intérieur.
Équipe de
France : Le CD réaffirme que le sélectionneur sélectionne qui
il veut.
Commission d'Homologation : adoption d'un nouveau règlement intérieur.
Commission
Développement Clubs : non traité faute de temps... ce qui
énervera, à juste titre, Jérôme Valenti. Il vient d'intégrer le
CD, suite aux nouvelles démissions, et se demande s'il reviendra. Il
critique très sévèrement l'organisation des débats, et l'absence
de choix politiques clairs.
Commission Elo
et Compétitions : rien
Commission
Féminines : Le rapport a été envoyé aux membres du CD par J. Wolfangel et son équipe. En comité : rien, et le président n'a pas trouvé de nouveaux
ni de nouvelles bénévoles.
Commission
Handicap : Frédéric Loyarte, qui fait un excellent travail est
obligé de re-défendre un texte qui avait pourtant déjà été
soumis au comité directeur. Oui, il y a des contraintes liées à la
participation de joueurs à mobilité réduite, et oui ce sont des
contraintes indispensables.
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Commission
Jeunes : Jacques Mathis qui n'est pourtant pas élu au CD a
assisté à tout le comité. Certains s'en sont étonnés. Pour ma
part, je trouve ses remarques posées, justifiées, et ses
interventions réfléchies, donc cela ne me pose pas de problème. Il
préside la commission jeune, et la moitié de nos licenciés sont
des jeunes, donc il a sa place. J'ai d'ailleurs rappelé que par le
passé, le Comité Directeur fédéral était public, comme un
conseil municipal.
Les jeunes
donc : réduction du nombre de sélectionnés aux compétitions
internationales. C'était l'avis de l'Assemblée Générale, et
l'équipe en place n'en avait pas tenu compte. Nous redevenons
raisonnables. Vous voyez qu'il fait du bon travail Monsieur Mathis.
Les transports
pour les championnats du Monde ou d'Europe sont pris en charge pour
la fédération depuis dix ans. La commission jeune voudrait faire
payer les jeunes (charge à eux de trouver des aides locales)... non,
ça ne passe pas. Monsieur Mathis voulait ainsi trouver de l'argent
pour augmenter son budget et organiser plus de stages. Cela part d'un
bon sentiment, mais prendre l'argent dans la poche des licenciés...
c'est mal vu. Ils peuvent trouver des aides locales, on les aidera.
Il paraît que c'est facile de trouver de l'argent. Mais non... cela
dit ma proposition de continuer à tout prendre en charge ne passe
pas non plus, et on décide de ne prendre en charge qu'une partie du
transport... quelle partie ? Mystère.
Toujours les
jeunes. Depuis des années, l’Île de France demande des places
supplémentaires. Et comme dans les promesses électorales de
l'équipe en place, il y avait des promesses pour l'Île de France...
Ceux qui ont assisté à la dernière AG ont vu l'Île de France ne
pas approuver le rapport de la commission jeune. Bref on fait cadeaux
de quelques places en Championnats de France Jeunes. Je m'oppose à
la première proposition de diminuer le nombre de filles pour
augmenter le nombre de garçons.
- Pourquoi ?
demande le président fédéral.- Pour respecter la parité. Et puis nous avons une crise avec les féminines. Quel message ferions nous passer en baissant le nombre de filles au Championnat de France Jeunes ?
- Quelle crise ? demande le président fédéral. (il a l'air sérieux)
En conclusion,
on ne diminue pas le nombre de filles, mais on augmente le nombre de
garçons... cherchez l'erreur.
Pour les
parties rapides, on revient au 3e coup illégal perd la partie
(ancienne règle) pour les qualifications jeunes... je n'aime pas
changer les règles en cours de saison, mais « vive
l'anarchie ! » étant le nouveau slogan de la FFE, vivons
avec l'air du temps. J'ai tenté de limiter aux poussins,
petits-poussins... le comité à poussé jusqu'aux pupilles.
On ne parle pas
des résultats sportifs de nos jeunes.
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Proposition de
baisser l'aide de la FFE pour organiser des stages de formation
d'animateurs... Encore une tentative de faire payer les clubs à la
place de la FFE. Un peu gros, le comité refuse.
Commission Technique :
démission douce de Christophe Philippe. Il est remplacé par Gérard
Hernandez. J'aime beaucoup Gérard, mais … encore une démission.
Puis
proposition hallucinante du président de la FFE dans le cadre de sa
chasse aux sorcières : il demande qu'on vire Sylvain Rivier de
la Commission Technique. Sylvain Rivier est un gros travailleur, il a
le défaut d'être fort en gueule.
- Pourquoi
l'exclure ?- Parce qu'il s'est mal comporté.
- Quoi précisément ?
- Il a dit du mal de nous.
- On peut avoir des détails ?
- On a rien là, mais il a dit des choses inadmissibles.
- Si c'est une procédure disciplinaire, il faudrait suivre la filière disciplinaire.
- Allez on vote
- ??
Personne ne
comprend la faute de Sylvain. Il n'est pas là pour se défendre.
Je demande s'il
a commis une faute technique pour être viré de la commission
technique. Et puis qui va le remplacer ?
- Pour le
remplacer, on verra plus tard.- ??
- on vote
La majorité
des membres présents s'abstiennent, faute d'informations. Les
autres votent contre ce renvoi qui manque d'explication. Les membres
du Bureau, moins Christophe Leroy, avec les pouvoirs qu'ils ont en
main l'emportent de deux voix (compter aussi la voix du DNA). Sylvain a donc été viré par les absents (pouvoirs donnés sans connaître ce point qui n'était pas à l'ordre du jour). On vire un bénévole qu'on a pas
réussi à faire démissionner. Plusieurs membres de la CT sont très choqués par cette décision
peu démocratique. Encore des départs à prévoir. On peut virer
n'importe qui, n'importe quand, sans qu'il se défende, et sans
présenter d'éléments contre lui.
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Commission
juridique : rien, alors qu'un rapport avait été envoyé.
(faute de temps?)
Commission des
Scolaires : quelques toilettages du règlement qui mériterai
des simplifications. Vote d'un mini budget de 1500€ pour des bons
d'achats à la boutique fédérale si elle existe encore. Le
Trésorier fédéral s'oppose à cette dépense imprévue, il est
dans son rôle.
Commission des
vétérans : rien
Commission de
l'Arbitrage : rien (depuis longtemps)
Commission
médicale : validation de la nouvelle composition. Travail sur
d'éventuelles contre-indications.
Commission Emploi, Formation : Un exposé assez touffu de Christophe Leroy. Sans doute de bonnes idées et une motivation certaine. Mais le tout caché sous une masse d'information incohérentes.
Un membre du CD m'a fait remarquer que son intervention ressemblait à ça :
International :
rien... après tout, il n'y a eu qu'un congrès de la FIDE, une AG de
l'AIDEF (la FFE n'était pas représentée), une réunion de l'ECU
(la FFE n'était pas représentée). La FFE ne va pas aux
réunions des échecs francophones, ni des échecs européens.
Triste.
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Alors que
l'heure de clôture du comité est largement dépassée, le président
demande qu'on vote sur sa rémunération.
J'indique qu'on
a pas le temps de débattre, et qu'on peut tout aussi bien passer
directement au vote. Ma position est simple : s'il fallait le
payer aux nombres d'heures qu'il s’agite, il faudrait doubler son
salaire. S'il fallait le payer aux résultats, il devrait rembourser
son salaire.
Le CD vote pour
le maintien du salaire actuel. Après le vote, le trésorier propose
un nouveau vote pour augmenter le salaire. Tout le monde lui tombe
dessus. Un membre du comité rappelle que le président est toujours
salarié du club de Chalon-en-Champagne. Je rappelle que l'ancien
président était bénévole. Il est amusant de constater que le
trésorier demandait une augmentation du même montant que celle
qu'il avait refusée aux scolaires. Chacun appréciera son sens des
priorités. Il paraît que le président l'appelle « mon
trésor ».
Situation
financière : bâclé en cinq minutes alors que tout le monde
range ses affaires. Déficit prévisible ou pas loin de l'équilibre,
le trésorier indique que ça peut être aussi moins 20.000 €.
Point sur la
recherche de partenaires : pas traité spécifiquement. Des
entreprises nous demandent de servir de commercial et de toucher un
pourcentage sur les ventes effectuées...
Baisse de
10.000 € de la subvention du ministère.
Procédures en
cours : non traité faute de temps.
Nouveau
Bureau : pas de candidature ferme. On attend les réponses des
filles. En attendant, validation de Christophe Leroy au poste de
Secrétaire Général.
Questions
diverses : traités à la gare de Lyon avec Jacques Mathis,
Jérôme Valenti et Etienne Mensch devant un sandwich et de l'eau
gazeuse.
Pendant ce
temps, le président fédéral plante quelques aiguilles dans une
poupée avec des lunettes et un petit ventre rond.