samedi 26 décembre 2020

FFE : justice et démocratie se rejoignent

  Madame, Monsieur, 

Une ordonnance vient d'être rendue par Madame la Présidente du Tribunal Judiciaire de Nanterre. Elle ordonne la nomination d’un administrateur provisoire. Cela correspond à la décision votée par l'Assemblée Générale. 
Par une ordonnance du 15 décembre 2020, soit moins d'une semaine après la fin du mandat statutaire du Comité Directeur fédéral, madame la juge considère en effet recevable ma requête, déposée le 09 décembre 2020.

Quand on lui demande ce que les clubs ont souhaité : la justice leur donne strictement. 
C'est la démarche que l'ancien président s'était engagé à faire dès le 05 décembre. Il ne l'a pas faite. 

Rappel des faits : 
Le 31 octobre 2020, une première assemblée des clubs donne le ton en refusant une première fois la prorogation du mandat du Comité Directeur élu le 10/12/2016.
Tous les moyens fédéraux (et certains prétendument l’être), sont mis en œuvre pour effrayer les clubs, et les pousser à voter la prorogation du mandat du C.D. Au sujet du deuxième vote de l'AG, un certain flou est entretenu : la majorité requise n’est jamais clairement exprimée; aucune garantie de loyauté n’est apportée tant l’équipe fédérale enchaîne approximations et mensonges.
La proposition d'Eloi Relange, d’une administration interne, est rejetée par Bachar Kouatly, selon lui non statutaire. J'ai pourtant moi-même indiqué, lors d'un comité directeur, comment mettre en place légalement cette solution. Maître Joël Gautier est contraint de nous présenter un administrateur judiciaire, afin de mettre un terme aux allégations de Bachar Kouatly, notamment sur le coût d'un administrateur qu'il gonflait artificiellement.
Le scénario de refus par l'A.G. n'est même pas envisagé en détail par le Bureau fédéral, au grand étonnement de plusieurs membres du C.D. Aucune garantie n’est apportée quant à la saisine d’un administrateur en cas de refus de prorogation. 

Monsieur Kouatly ayant déjà montré le plus grand mépris pour les assemblées générales, je redoutais qu'il ne passe outre la décision des clubs. Je redoutais également qu'il ne fasse traîner les choses, pour nous mettre une nouvelle fois devant le fait accompli. Devant ces éléments, il m’a semblé nécessaire de prévoir le pire scénario : à savoir une fédération sans pilote après le 09 décembre 2020.  
Aussi, tenant compte du travail déjà réalisé, ayant même anticipé l’éventualité d’une absence de compte rendu d’AG du 05 décembre, j’ai constitué un dossier. Prêt le lundi 07 décembre, j’attendrai le 09, espérant que M. Kouatly ou son avocat, se présente au secrétariat de la présidente du tribunal, pour la désignation d’un administrateur ... en vain.
Ma requête fut donc déposée dans la matinée du 09 décembre 2020. De son côté M. Kouatly se jouait de la décision des clubs par un autre chemin judiciaire. 

A présent,
Vu la précédente décision de justice prorogeant le mandat du Comité Directeur,
Vu que la source de cette décision est une requête contraire à l’avis des clubs,
Vu que M. Marek, président par intérim de cette décision de prorogation invite à un équilibre dépassant les prérogatives du Comité Directeur,
Vu que la situation de la fédération est telle qu’un nouveau conflit judiciaire lui serait dommageable,
Vu enfin qu’il ne m’appartient pas seul de donner une suite à cette décision de justice,
... je propose d’engager une concertation notamment avec Messieurs Marek, en sa qualité de Président par intérim, Relange et Gautier, en leur qualités de candidats. La position de M. Kouatly, à l’origine de cette situation ubuesque, est hélas connue. 

Je reviendrai vers vous rapidement, avec la meilleure solution pour notre association, dans l'intérêt général des clubs, dans le respect de notre démocratie interne, 

Amitiés échiquéennes  

Stéphane Escafre
ancien président FFE

lundi 1 juillet 2019

heuristique de jugement, ou comment garder la tête froide sous la canicule

Etes-vous familier avec le concept d' "heuristique de jugement" ?

C'est une opération mentale rapide, une intuition, un automatisme. Ces intuitions qui nous sont utiles dans la vie de tous les jours : vous marchez sur le trottoir plutôt que sur la route, vous caressez les chats plutôt que les crocodiles, s'il pleut vous prenez votre parapluie sans réfléchir.
Ces jugements automatiques permettent de gagner du temps. Vous décidez sans y penser, en vous basant sur des statistiques, votre expérience, le bon sens etc.

L'heuristique de jugement vous poussera à défendre systématiquement les policiers qui attaquent les bandits, ou l'inverse si votre père était dealer de drogue.
Face à une opposition ou des courtisans, vous utilisez aussi des "heuristiques de jugement", des raccourcis, des biais.
Mais il existe une troisième voie : inhiber ces automatismes et vous poser des questions. Entrer dans la complexité du raisonnement.

Au jeu d'échecs, nous utilisons ces raccourcis, ces intuitions : Si notre adversaire sort la Dame trop tôt, nous "savons" qu'il joue un mauvais coup. Si nous voyons un pion en prise, nous "savons" qu'il faut le prendre... mais parfois, le pion est empoisonné, et la Dame crée une réelle menace.
Heuristique de jugement : "Je joue Fou prend Cavalier car je vais lui créer des pions doublés faibles."
Inhibition de l'heuristique de jugement, on se pose des questions : ok je crée des pions doublés, mais ça lui ouvre une colonne sur mon Roi... donc je ne prends pas.

Les arbitres sont souvent confrontés à des parents qui défendent leur enfant. Les parents sont dans l'heuristique de jugement. Il est naturel pour un père ou une mère de protéger sa famille. Instinctivement, ils jugeront que leur enfant a raison, et que l'adversaire a tort. Au passage, vous noterez que les parents de l'adversaire pensent exactement l'inverse. C'est pourquoi les tournois ne sont pas arbitrés par les parents : ils n'arrivent pas à inhiber l'heuristique de jugement. Je n'ai jamais entendu une maman me dire "Kevin raconte souvent n'importe quoi, je suppose que si son adversaire dit qu'il a touché la pièce ça doit être vrai, vous devriez faire confiance à ce gentil adversaire et punir mon fils." Et c'est très sain pour la survie de l'espèce : une mère protège son enfant. Point.

Autre exemple :
Heuristique de jugement : Tout ce que fait Bachar Kouatly ou Léo Battesti est génial.
Heuristique de jugement : Tout ce que dit Léo Battesti ou Bachar Kouatly est douteux.
Ces jugements rapides sont utiles en période électorale, si on veut avancer : on ne peut pas se remettre en question en permanence, et il est plus facile de considérer "qu'ils sont les méchants, et que nous sommes les gentils". Mais une fois qu'une équipe est en place, il n'est plus utile de rester en opposition ou en admiration systématique. Pourquoi ne pas réfléchir de temps en temps ?
Que se passe-t-il en ce moment dans votre esprit ? Vous avez lu des noms avec une charge émotionnelle forte : Léo Battesti et Bachar Kouatly. Vous avez peut être un a priori sur ces deux personnes. Ils sont eux-même souvent dans le registre du sentiment. Vous vous attendez à ce que je tape sur l'un et que je défende l'autre... et si je ne choisi pas le bon camp, gare à moi !
Quand je dois prendre une décision concernant M. Battesti ou M. Kouatly, je dois inhiber mon heuristique de jugement. Je dois d'abord prendre conscience de mes intuitions et de mes automatismes :
Léo Battesti a toute ma sympathie, je me méfie de Bachar Kouatly.
Je ne remets pas en question mon instinct qui me pousse naturellement vers le président de la ligue corse plutôt que vers le président de la fédération, mais j'en tiens compte et j'essaie de rationaliser mes choix.

Exemple pratique :
Heuristique de jugement : Si Léo ne prend pas de licences B, c'est pour nuire à la FFE.
Inhibition de l'heuristique de jugement : La victoire des "méchants" contre Léo Battesti a peut être été un élément déclencheur, mais... Et si la prise de licences corses répondait à un vrai besoin ? Et s'il était naturel de ne pas prendre des licences B pour des enfants qui ne viennent pas en club ? Est-ce que la situation n'est pas comparable à ce qui se pratique dans l'Est de la France, les écoles parisiennes ou le lyonnais, avec une amélioration significative : donner un cadre, une reconnaissance à des pratiquants réels ? etc.

C'est fatiguant de se poser des questions. C'est plus facile de partir du principe que le corse est méchant.
Les arguments avancés ne me semblent pourtant pas partisans. Ils sont les mêmes que ceux qui ont émergés des discussions en Comité Directeur, et ce sont ceux que j'ai entendus en Assemblée Générale. Défendre ces arguments, ce n'est pas mener une campagne contre le président fédéral, ce n'est pas non plus être un partisan inconditionnel du président corse.

Quand on a certaines responsabilités, on doit les assumer en étouffant son instinct. On doit garder de la hauteur.
Le président fédéral et le directeur général (les appeler par leur fonction permet de garder une distance, et donc de tendre vers l'objectivité) insistent beaucoup sur la Corse qui a occupé un quart du temps de l'AG fédérale, après avoir été discutée en CD, été à la Une du site fédéral... rien de concret n'a été reproché à la ligue corse (je parle des non prises de licences B). Mon jugement est faussé par mon amitié pour Léo Battesti. Mais il me semble que le dossier est vide et doit donc être classé rapidement. Au lieu de chercher des fautes où il n'y en a pas, il est temps de mettre en avant les formidables actions (championnats scolaires avec 3000 enfants par exemple !) conduites sur ce territoire, et dont la FFE peut être fière.

Chacun peut inhiber ses heuristiques de jugement, et se poser des questions simples : quels sont mes instincts vis à vis de la ligue corse et de son président ? En d'autres termes : ma raison est-elle dominée par mes sentiments ?

Cet exercice peut s'appliquer à d'autres ligues et à d'autres personnes.

Je regarde objectivement ce qui se passe avec la Corse. Je regarde objectivement ce qui se passe avec le président fédéral. Merci à tous d'en faire de même et de ne pas trop se fier à son instinct pour juger des situations complexes.
J'ai une bonne nouvelle pour vous : un joueur d'échecs peut se permettre de réfléchir en dehors de l'échiquier.

lundi 17 septembre 2018

FIDE shall train technical experts all around the world

FIDE shall help national federations to train technical experts. Arbiters are a good exemple: 

Chess arbiter actor of development


Today, FIDE is making high level arbiters. The recent creation of the “FIDE arbiter” title, given after a short training, is a positive step, but it is not enough.

Even more recently, FIDE has asked national arbiters to pay a license to FIDE. This was useful to … generate money, that is to say, to puncture national federations. These titles are given without any coaching or training from FIDE. It is just an additional tax.
The title of FIDE “national arbiter”, must be connected with a real support. As a matter of fact, if some big federations have already set up regular seminars and their own training programs, what about smaller and young federations? Many countries cannot work autonomously. To organize high level competitions: they must ask for help from neighboring federations. And to organize basic competitions, young, school, adult beginners, they simply do not have the human resources.

The house of the chess arbiters was built starting by the roof. FIDE left it to the federations to train their national arbiters. It is a system that generates, and increases, inequalities. It is time to set up, for the federations that wish, training plans for the arbiters who officiate at the base of the pyramid. It is time to set up training tools, but also free software for managing competitions. If we want chess to progress all over the world: let’s start to give all the federations abilities to organize competitions by themselves.

The solution is simple, you have to take care of the foundations:
- Creation of a detailed training program for national arbiters (for example: basic rules, irregularities, notation, draw, but also material and pairings). Leaving national federations the opportunity to adapt this program.
- Edit simplified laws of chess, understandable and usable by everyone on the field.
- Create free IT tools, including online management of competitions (round-robin, Swiss system, team matches).
- Train national trainers to support national arbiters.

Stéphane Escafre
International Arbiter, A category
Member of the FIDE Rules Commission


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La FIDE doit aider les fédérations nationales à former des cadres techniques. L'arbitrage est un bon exemple :

Les arbitres acteurs du développement



Aujourd’hui, la FIDE forme des arbitres de haut niveau. La récente création du titre d’arbitre FIDE, donné après une courte formation, est une avancée positive, mais ce n’est pas assez.
Encore plus récemment, la FIDE a demandé aux arbitres nationaux de payer une licence à la FIDE. Cela permet de faire rentrer de l’argent dans les caisses, c’est-à-dire de ponctionner, de taxer les fédérations. Mais ces titres sont donnés sans aucun accompagnement de la FIDE. Ce n'est qu'une taxe de plus.
Le titre d’arbitre national homologué FIDE, doit s’accompagner d’une formation. En effet, si de grandes fédérations ont déjà mis en place des stages réguliers et leurs propres programmes de formation, qu’en est-il des fédérations plus modestes ? Beaucoup de pays ne peuvent pas fonctionner de manière autonome. Pour organiser des compétitions de haut niveau, elles doivent faire appel à des fédérations voisines. Et pour organiser des compétitions de base, jeunes, scolaires, adultes débutants, elles n’en ont pas les moyens humains.

La maison des arbitres d’échecs a été construite en commençant par le toit. La FIDE a laissé aux fédérations nationales le soin de former leurs arbitres. C’est un système qui génère, et augmentent les inégalités. Il serait temps de mettre en place, pour les fédérations qui le souhaitent, des plans de formation pour les arbitres qui officient à la base de la pyramide. Il est temps de mettre en place des outils de formation, mais aussi des outils informatiques gratuits de gestion des compétitions. Si nous voulons que le jeu d’échecs se développe, donnons à toutes les fédérations la possibilité d’organiser des compétitions de manière autonome.

La solution est simple, il faut s’occuper des fondations.
-       - Mise en place d’un programme détaillé de formation initiale des arbitres nationaux. Par exemple : règles du jeu de base, irrégularités, notation, nulles, mais aussi le matériel, les appariements basiques. En laissant aux fédérations nationales la possibilité d’adapter ce programme.
-       - Editer des règles du jeu simplifiées, compréhensibles par tous.
-       - Former des formateurs nationaux pour assurer le suivi des arbitres.
-       - Créer des outils informatiques gratuits, y compris de gestion en ligne de compétitions (toute-rondes, système suisse, équipes).

Stéphane Escafre
Arbitre International, catégorie A
Membre de la Commission des Règles de la FIDE

samedi 1 septembre 2018

Arbiters witness the state of FIDE


Statement of Stéphane Escafre
International Arbiter                                                                                                        September 1st 2018

Arbiters witness the state of FIDE

While traveling the world for years, I was able to observe the state of the chess planet. Through the eyes of the international arbiter I am, I have noticed many dysfunctions. An arbiter sees everything, he knows the stage and the backstage.
The first observation I draw from my experience is the great disparity of situations: I have the chance to live in Europe where most of the international competitions are organized. I should rejoice selfishly, but I am sad, because it means that the majority of the world is deprived of these events.

Whole areas are abandoned by current FIDE leaders. The continent most unjustly neglected being obviously Africa. Many federations (and we are talking about countries with tens of millions of inhabitants) have neither international arbiters nor FIDE arbiters (first level). How do you want to organize events worthy of the name in these conditions? And when I mention the absence of referees, this is only one of the symptoms, most of the time there are no coaches or trainers of chess teachers either.

The arbiters have technical and organizational skills essential to the progression of Chess. This added value makes arbiters a growth factor today, alas, under-exploited. I know the dedication and willingness of my colleagues: they will be the first to accompany and often initiate this new momentum. Through education, FIDE must fight against dependence, and promote the autonomy of those federations!
Where are the aids that can make African federations actresses of their own development? This situation is intolerable. We could attack the federations themselves by accusing them of doing nothing. But given the number of neglected countries, responsibility must be sought at a higher level. And since this lack of will for development is spread to several continents (Africa, South America, South-East Asia, Oceania), the responsibility is international.

Some FIDE leaders make federations believe that they are helping them, especially in the months before to the elections. I say they "make believe" because these aids, due to federations, are presented as extraordinary gifts. These people take advantage of their position to appoint “friends”, pay for travel ... but do not finance any development or effective formation.
It's a shame! At best we see seminars organizations or nominations given on the basis of political considerations. The current system cannot generate development. The majority of federations are victims of FIDE's negligence. Africa is visited by people from far away and wide who make gifts, make promises, but simply maintain the North-South imbalance.

I do not blame FIDE commissions. They are not the ones who vote budgets, open lines of expenditure, finance (or rather refuse to finance) development actions. The responsibility is at the level of the Presidential Board. It is the highest of the pyramid that must be changed.
We are fortunate to have a candidate who has the experience of the sports, political and financial world, with a presidential ticket that wants to redistribute the cards.

The members of Arkady Dvorkovich's ticket cannot be accused of personal ambition, they are Chess ambassadors respected in their country.
More important: Mr Dvorkovich is ready to work with all continents. You will not find in his communication support for one candidate over another for the continental elections. This particularity of not imposing a continental choice shows that everyone can work with everyone. At the end of the elections, there will be no fratricidal battle.

It is time to end a system that maintains disparities between federations. I encourage my fellow arbiters and the presidents of the federations to support the project of Mr. Arkady Dvorkovich. He has the skills, the experience and the will to develop Chess on all continents.

Stéphane Escafre
International Arbiter, A category
Member of the FIDE Rules Commission
Anti-Cheating Officer in Batumi European Championship 2018
Chess book writer

Statement in PDF

jeudi 20 avril 2017

Rapport d'activité FFE 2016

PAR STEPHANE ESCAFRE, PRESIDENT DE LA FFE 23 AVRIL >10 DECEMBRE 2016




Les  quelques  mois  de  ma  présidence  ont  été  avant  tout  une  gestion  de  crise  :

▪  M. Fretel  qui  assurait  l'intérim,  suite  à  la  révocation  de  l'ancien  président,  avait  annoncé  qu'il  passerait la  main  à  la  prochaine  réunion  du  Comité  Directeur  fédéral.  Bien  qu'élu  de  «  l'opposition  »,  c'est  vers moi  qu'une  majorité  des  membres  de  ce  CD  s'est  tournée  pour  prendre  la  suite  de  cette  présidence intérimaire  (15  pour,  6  abstentions,  0  contre).
▪  Je tiens  à  remercier  les  membres  du  Bureau  qui  m'ont  aidé  durant  ces  mois  difficiles  :  Mélanie  Verot, Henri  Carvallo,  Kennisthon  Pousse,  Anémone  Kulczak  et  Olivier  Delabarre.  Une  mention  particulière  à M.  Didier  Fretel,  qui  a  assuré  le  Secrétariat  Général  avec  un  grand  dévouement,  gérant  entre  autre  des dossiers  aussi  importants  que  la  fusion  des  ligues  régionales  ou  la  préparation  des  élections  fédérales. Tous  ces  élus,  bénévoles,  comme  moi,  ont  travaillé  ensemble  en  privilégiant  l'intérêt  général  des  clubs.
▪  À la présidence  de  la  fédération,  ma  ligne  de  conduite  a  été  celle  dictée  par  notre  assemblée  générale  : les  représentants  des  clubs  avaient  sanctionné  une  mauvaise  gestion  de  l'équipe  précédente,  il convenait  de  privilégier  la  rigueur.  J'ai  donc  honoré  les  dépenses  ordonnées  par  mes  prédécesseurs, mais  j'ai  surtout  mis  fin  à  des  pratiques  très  coûteuses,  et  dont  les  bénéfices  n'étaient  pas  probants.  Il  a également  fallu  prendre  en  main  des  chantiers  laissés  à  l'abandon,  et  tout  cela  en  gérant  les  affaires courantes.
▪  Outres  les  bénévoles  précités,  ce  sont  les  salariés  du  siège  fédéral  qu'il  faut  remercier  très chaleureusement  :  grâce  à  leur  expertise  et  leurs  compétences  que  chacun  apprécie,  la  fédération  a  pu tourner  malgré  le  départ  du  directeur  général  et  la  valse  des  dirigeants.
▪  Les  compétitions  fédérales  se  sont  déroulées  comme  d'habitude,  grâce  à  l'efficacité  des  nombreux directeurs  de  groupes  bénévoles.
▪  Une des priorités  a  été  de  trouver  un  organisateur  pour  les  championnats  de  France  jeunes  2017.  Il  faut remercier  Christophe  Infanti  et  à  travers  lui  les  membres  de  son  équipe  de  Belfort  pour  avoir  relevé  ce défit  en  si  peu  de  temps.  La  gestion  du  Championnat  de  France  d'Agen  a  beaucoup  reposé  sur  le département  et  la  ligue,  mais  surtout  sur  l'équipe  de  Gérard  Marciniak  de  l'Échiquier  Agenais.  J'ai  fait un  travail  de  lobbying  important  auprès  des  élus  locaux  et  des  responsables  de  la  communauté d'agglomération.  L'objectif  était  d'y  organiser  des  championnats  jeunes.  La  nouvelle  équipe  fédérale  a préféré  profiter  de  cette  dynamique  pour  revenir  au  mois  d'août,  souhaitons  que  2018  soit  une  aussi belle  réussite  sportive  que  2017.  Grâce  à  une  gestion  très  stricte,  le  coût  financier  de  ce  championnat de  France  a  été  très  réduit  par  rapport  au  prévisionnel  établi  par  l'équipe  précédente.

LES  LIENS  ENTRE  LA  FEDERATION  ET  LES  INSTITUTIONS

 ▪  Un autre  chantier  à  gérer  en  urgence  a  été  la  Convention  d'Objectif  avec  le  Ministère  des  Sports.  Nous avions  pris  beaucoup  de  retard  :  ce  dossier  aurait  du  être  traité  fin  2015,  par  le  DG  ou  le  DTN.  Un nouveau  DTN  avait  été  embauché  en  janvier  2016,  il  aurait  du  gérer  cette  convention  puisqu'il  est notamment  responsable  de  la  cohérence  des  projets  sportifs  de  la  fédération  avec  les  orientations  du ministère  des  sports.  Ayant  constaté  cette  carence,  j'ai  chargé  notre  juriste  fédéral,  dont  la  formation en  droit  du  sport  l'avait  préparé  à  ce  type  de  convention,  de  s'en  occuper.  Il  s'est  parfaitement  acquitté de  cette  tâche  dans  l'urgence.
▪  On le  voit,  la  crise  qui  est  apparue  au  grand  jour  lors  de  la  dernière  AG  ne  se  limitait  pas  à  la  gestion financière.  Côté  scolaire,  la  convention  avec  le  Ministère  de  l'Education  Nationale  était  caduque  depuis deux  ans  !  J'ai  donc  relancé  ce  dossier  avec  le  cabinet  de  la  Ministre.  Je  tiens  particulièrement  à remercier  les  fonctionnaires  du  Bureau  des  actions  éducatives,  culturelles  et  sportives  de  la  DGESCO qui  nous  ont  permis  de  finaliser  la  convention  que  mon  successeur  a  pu  signer.
▪  J'ai  invité  un  représentant  de  l'UNSS  à  la  réunion  des  présidents  de  ligue  à  la  rentrée,  et  nous  avons signé  la  convention  avec  l'UNSS  au  niveau  national  dans  les  jours  qui  ont  suivi.  J'ai  également  pris contact  avec  l'UGSEL  (équivalent  de  l'UNSS  pour  l'enseignement  privé),  afin  de  mettre  en  place  une convention  équivalente,  l'UNSS  étant  peu  implanté  dans  l'enseignement  privé.
▪  J'ai  clarifié  une  situation  :  le  directeur  fédéral  des  scolaires  souhaitait  mettre  fin  aux  compétitions  FFE des  lycées,  puis  des  collèges  et  des  écoles,  au  profit  de  l'UNSS.  Outre  le  risque  de  perdre  le  lien  entre club  et  établissement  scolaire,  d'exclure  une  grande  partie  des  établissements  privés,  j'ai  indiqué  que cela  ne  pourrait  pas  se  faire  sans  l'avis  de  l'AG  fédérale.  Nous  avons  donc  maintenu  l'ensemble  de  ces compétitions  scolaires  FFE.  Le  directeur  de  l'UNSS  nous  a  d'ailleurs  confirmé  que  de  nombreuses fédérations  conservaient  les  deux  compétitions  :  fédérale  et  UNSS.

GESTION,  TRESORERIE

▪  C'était  le  chantier  le  plus  délicat.  La  Commission  de  Contrôle  Économique  et  de  Gestion  a  été  très présente,  très  consultée.  Il  faut  saluer  son  sérieux,  la  justesse  et  l’intégrité  de  ses  rapports.  La  gestion  « optimiste  »  et  la  sous‐évaluation  de  la  gravité  de  la  situation  ont  été  évoquées  lors  de  la  dernière  AG, nous  avons  donc  essayé  de  rectifier  le  tir  et  d'être  plus  objectifs.  Comme  je  l'ai  déjà  indiqué,  j'ai  surtout mis  fin  à  des  dépenses  très  clairement  au‐dessus  de  nos  moyens.  J'ai  également  mis  fin  à  des  cadeaux injustifiés  (droits  d'homologation  par  exemple).  
▪  J'ai  nommé  un  conseiller  bénévole,  M.  Eric  Le  Rol,  qui  a  travaillé  avec  la  CCEG  où  M.  Jean‐Louis  Hucy  a rempli  son  rôle  avec  une  très  grande  efficacité,  et  toujours  en  conformité  avec  nos  règlements.  Avec l'aide  du  siège,  ils  ont  rétabli  un  dialogue  constructif  avec  notre  cabinet  comptable.  Dans  les  dépenses  « optimistes  »  :  notons  que  la  masse  de  travail  de  ce  cabinet  avait  été  largement  sous‐évaluée,  et  cela  a un  coût.  Nous  avons  dénoncé  le  contrat,  et  la  nouvelle  équipe  a  ainsi  pu  en  renégocier  les  termes.
▪  Le travail  de  mise  à  jour  nous  a  permis  de  présenter  un  état  des  lieux  de  la  situation  financière  en  fin  de saison  sportive.  Une  première.

SIEGE  FEDERAL

▪  Suite  au  départ  du  Directeur  Général  (S.  Reyreau),  et  avec  un  président  bénévole,  il  a  fallu  réorganiser le  siège.  Nous  avons  suivi  le  plan  établi  par  l'ancien  DG  (Laurent  Verrat)  qui  consistait  à  répartir  une partie  des  fonctions  du  Directeur  sur  les  autres  salariés  et  sur  le  président.  Les  augmentations  du  temps de  travail  étaient,  à  mon  arrivée,  des  heures  supplémentaires.  Nous  avons  mis  fin  à  cette  précarité  et modifié  deux  contrats  de  travail  pour  intégrer  ces  heures.
▪  Un  autre  salarié  avait  été  «  oublié  »,  et  la  convention  collective  n'avait  pas  été  respectée.  Une revalorisation  «  automatique  »  s'imposait.  J'ai  donc  effectué  cette  revalorisation.
Un  nouveau  juriste  fédéral,  a  intégré  le  siège,  suite  au  départ  de  l'ancien  pour  devenir  avocat.  Ce nouveau  juriste  connaissait  parfaitement  notre  fédération,  il  avait  déjà  travaillé  pour  nous.
▪  L'actuel  siège  fédéral  n'est  ni  fonctionnel,  ni  bien  situé.  Il  est  coûteux  et  le  bail  n'est  pas  adapté  à l'utilisation  que  nous  en  faisons.  La  FFE  avait  déjà  des  contacts  sur  St.  Quentin  en  Yvelines  :  un  nouveau local  était  disponible,  moins  cher,  parfaitement  adapté  (des  bureaux).  En  accord  avec  tous  les  salariés du  siège,  j'ai  réactivé  ces  contacts.  Libre  à  la  nouvelle  équipe  de  signer  ou  pas.

LES  ACTIONS  PONCTUELLES

Il  y  a  eu  beaucoup  d'actions  que  je  qualifierais  d'habituelles,  qui  ne  sont  pas  mises  en  avant,  mais  qui forment  la  colonne  vertébrale  de  notre  fédération  (compétitions,  tournois,  manifestations  publiques,...).  Il  y  a  eu  aussi  des  actions  moins  habituelles  que  je  vous  livre  ici  :
▪  La FFE a été  partenaire  de  la  première  édition  de  «  Health  &  Chess  »,  où  le  jeu  d'échecs  était  présenté comme  un  outil  thérapeutique.  J'ai  eu  l'honneur  de  présenter  la  synthèse  de  ces  travaux  devant  la commission  médicale  de  la  FIDE.
▪  La FFE a participé  aux  Gymnasiades  (les  «  Jeux  Olympiques  scolaires  »).
▪  L’Échiquier  de  la  Réussite,  sous  l'égide  de  la  Fondation  de  France,  a  soutenu  à  ce  jour  84  projets tournés  vers  les  jeunes  en  difficultés.  Mélanie  Vérot,  trésorière  de  la  FFE,  était  présente  au  comité exécutif  de  juin.
▪  Le Gérant/Directeur  de  Publication/Rédacteur  en  Chef  d'Europe‐Echecs  a  décidé  de  manière  unilatérale de  ne  pas  respecter  la  convention  qui  le  liait  à  la  FFE  en  supprimant  le  Cahier  Fédéral  de  son  magazine. Le  nouveau  président  fédéral  poursuivra‐t‐il  ce  mensuel  pour  le  préjudice  subi  ?
▪  La  FFE  a  renoué  ses  liens  avec  la  francophonie  :  j'ai  participé  et  voté  à  l'AG  de  l'Association Internationale  Des  Échecs  Francophones  qui  s'est  tenue  en  Azerbaïdjan  en  2016.
▪  Nous  avons  initié  un  partenariat  avec  l'éditeur  ChessBase.  Ils  ont  offert  23.000  €  de  cadeaux  aux participants  du  Championnat  de  France.  Les  membres  des  équipes  de  France  ont  reçu  un  pack  complet de  logiciels.  L'éditeur  a  également  commencé  à  diffuser  des  informations  en  français,  notamment  sur les  réseaux  sociaux.  ChessBase  était  partant  pour  continuer  et  amplifier  ce  partenariat.
▪  L'année  2016  s'est  soldée  par  un  bilan  financier  positif  :  les  neuf  mois  de  présidents  bénévoles,  les économies  réalisées  expliquent  ce  bilan.  Il  faut  continuer  avec  cette  politique  de  rigueur,  et  cesser  de vivre  au‐dessus  de  nos  moyens.  Parmi  les  chantiers  importants  de  cette  année  2016,  j'ai  évoqué  la fusion  des  ligues  régionales.  Ce  chantier  n'est  pas  terminé,  même  si  toutes  les  ligues  ont  réalisé  leur fusion.  En  effet,  la  création  des  Zones  Interdépartementales  n'est  qu'une  étape  ;  à  nous  d'imaginer, avec  les  acteurs  de  terrain,  les  organes  déconcentrés  de  demain.

Je  remercie  toutes  celles  et  ceux  qui  ont  aidé  la  FFE,  dans  ce  contexte  si  particulier.


dimanche 5 mars 2017

Nouvelles commissions FFE

En attendant un compte-rendu primesautier et badin, voici les compositions des nouvelles commissions fédérales.
Comme l'a fait remarquer une participante de ce CD : certains membres virés n'avaient pas été prévenus de leur mise à l'écart.
La composition de la commission technique a été présentée selon des modalités qui me semblent éloignées de nos textes. D’autres nominations posent problème. J'y reviendrai.


Direction Nationale de l’Arbitrage
Directeur National de l’Arbitrage,  Laurent Freyd: Dominique Dervieux (DNA Adjoint et Directeur de la Formation), Chantal Hennequin (Directrice des Examens),  Luc Fancelli (Directeur des Règlements),  Gilles Rivet (Directeur des Traductions),  Pierre Lapeyre (Directeur des Titres, Tournois et Sanctions),  Eric Delmotte (Directeur du BAF),  Francis Delboe (Conseiller Technique),  Stéphanie Giua (Conseiller Technique)

Commission fédérale de Discipline
Joël Gautier (Président),  Dominique Dervieux,  Remi Helfer, Xenia Lazo,  Nino Maisuradze,  Larbi Houari,  Benjamin Darmon

Commission d’Appel
Jean-Paul Griggio (Président),  Anouk Chutet,  Jean-Luc Violeau, Rudolph Hidalgo,  Yohan Vanderme

Commission Contrôle et Economique de Gestion
Nicolas Clery (Président),  Jean Bertrand,  Cyrille Dimey,  Olivier Delabarre,  Magalie Valois,  Daniel Forgues

Commission médicale
Nathalie Franc (Présidente), Hélène Rossinot et  Sébastien Cossin. Mathilde Choisy

Commission d’Appel Sportif
Éric Delmotte (Président),  Patrick Lauferon,  Alain Salette,  Claire Pernoud, Serge Picard

Commission Technique
Eric Prié (Président),  Luc Fancelli,  Chantal Hennequin, Jean-Louis Lalande ,  Adrien Nica,  Christophe Philippe,  Sylvain Ravot,  Pascal Aubry,  Jean Peyrin.
Bachar Kouatly est membre de droit de cette Commission en tant que Président de la FFE, ainsi que  Jordi Lopez, en tant que DTN adjoint (en l’absence de DTN).

Commission d’Homologation
Dominique Dervieux (Président),  Mikael Boileau,  Olivier Delpech,  Chantal Hennequin et  Jean-Luc Seret

Direction Nationale des Scolaires
Johanna Basti (Présidente),  Dominique Ruhlmann (UNSS, commission nationale mixte, championnats scolaires),  Marc Gatine (USEP, Education Nationale, Ligue de l’enseignement),  Jean-Jacques Noé (Education Nationale), Martine Bolla (UNSS),  Jacques Cazeneuve,  Yves Guillerme, Cyril Cléaud (université)

Direction Nationale du Handicap
 Frédéric Loyarté (Président),  Elisabeth Ambrosino, Mehdi Assam,  Thierry Barbara,  Pascal Bihari,  Stéphane Cheron, Dominique Dervieux,  Olivier Deville,  Jacky Dubois,  Bernard Duthoit, Alain Hervais,  Stéphane Incardona,  Christophe Leroy,  Florent Megelas,  Marie Moulin,  Bernard Sojka,  Georges Vasquez

Sur les 24 membres du CD, 13 étaient présents pour voter ces compositions. 

mercredi 14 décembre 2016

Championnats d'Europe rapide et blitz

Escale au pays du Père-Noël, c'est d'actualité.


Puis direction l'Estonie où je vais diriger une équipe d'une trentaine d'arbitres.
Également au programme : rencontre avec les dirigeants de l'European Chess Union, et de la Fédération Internationale Des Echecs.

Rebonjour

Je soupçonne certains présidents de clubs d'avoir voté pour mon concurrent uniquement dans le but que je reprenne ce blog.
Nous jugerons la nouvelle équipe en place sur ses résultats, naturellement, mais aussi sur sa capacité à rassembler.
Gens una sumus

dimanche 10 avril 2016

Communiqué de Stéphane Escafre, candidat à la présidence de la Fédération Française des Échecs




Chers amis,

La Fédération Française des Échecs, notre Fédération, vit un moment important de son histoire. A une très large majorité, l'Assemblée Générale du 26 mars 2016 a décidé de rejeter le rapport moral et le rapport financier. De graves problèmes de fonctionnement et de gestion ont été constatés par les représentants des clubs. En conséquence, le Président a été révoqué, et le Directeur Général a annoncé son départ.

Fin avril, le Comité Directeur nommera un nouveau Bureau, pour gérer les affaires courantes, jusqu'aux prochaines élections qui se tiendront à l'automne. Dans les mois qui viennent, les dépenses doivent être maîtrisées et la fédération gérée “en bon père de famille”. Et comme l'a demandé l’AG, cette transition doit se faire dans un esprit d'ouverture et d’apaisement. Le Président par intérim a toute ma confiance pour mener à bien cette mission, je salue ici son sens du devoir.

N'attendez pas de moi un rejet en bloc du travail de l'équipe sortante. L'heure n'est pas aux jeux politiques, mais au rassemblement. Parlons franchement, si je suis resté élu au sein du Comité Directeur fédéral, c'était aussi pour témoigner de certaines dérives, et nombreux sont ceux qui ont reconnu, que depuis trois ans, mes critiques étaient constructives.

Dans mon expérience de Président de Ligue et de Président de commissions fédérales, j'ai toujours fait preuve de cette ouverture que je préconise. Des représentants de club, inquiets de la situation, m'ont sollicité pour rassembler les bonnes volontés. J'ai décidé de leur répondre positivement.

Je vous annonce donc que je serai candidat à la présidence de la Fédération Française des Échecs. Les dirigeants de demain ne doivent pas être choisis en fonction des votes passés, mais en fonction de leurs qualités et surtout de leur motivation à bâtir des projets optimistes et réalistes. Je conduirai une liste qui rassemble aussi largement que possible des femmes et des hommes passionnés, qui œuvrent dans l’intérêt général. En ces moments difficiles, la Fédération a besoin de toutes les bonnes volontés. Nous allons montrer aux partenaires publics et privés que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.

Nous vivons une crise. Nous ne sortirons pas de cette épreuve en alimentant de vieilles querelles. Nous sortirons de cette épreuve en nous appuyant sur les fondements de notre association : des ligues et des comités forts qui sont en pleine restructuration, des milliers de bénévoles qui font vivre leur association au quotidien. Ce sont ces femmes et ces hommes de terrain qui donnent sa force à notre Fédération. C'est avec eux, avec vous tous, ensemble, que nous construirons la Fédération que nous aimons, unie, dynamique et fraternelle.


vendredi 1 avril 2016

5e Open International de la Martinique

Merci à la Ligue d’Échecs de Martinique pour son invitation.
Merci à son président Gilles Suez-Panama.


à la Martinique, même quand il pleut, il fait beau

samedi 27 février 2016

CD FFE : on dit - on ne dit pas

J'aimerais décrypter, avec vous, le langage fédéral.

Avant le Comité Directeur, s'est tenue l'Assemblée Générale pour modifier les statuts.
On ne doit pas dire : "Les propositions délirantes du Bureau ont été rejetées par les présidents de clubs vigilants"
On doit dire : "L'investissement des clubs dans ce projet collaboratif, essentiel pour la vie fédérale, a été exemplaire." (actu FFE du 12/02/16)
Note : belle illustration de la maxime de Clemenceau : "Quand les évènements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs."

Le Comité Directeur commence dans la foulée de l'Assemblée Générale. La veille, j'avais assisté à une table ronde sur la Formation, avec des intervenants de qualité, comme le Grand Maître Darko Anic ("le mec Anic", comme disait J.-L. Seret).
Cette concentration de réunions ne favorise pas l'efficacité. L'après-midi est déjà bien entamée quand débute le Comité Directeur. Certains regardent leur montre.

l'ombre d'un doute pendant le CD

Continuons à décrypter le langage fédéral...
Nous commençons par voter le compte rendu du dernier comité. Avec une mauvaise foi totale, le rédacteur officiel avait ajouté une page entière sur les féminines, non traitée lors de la réunion précédente. Je demande qu'elle soit retirée. Le compte-rendu doit refléter ce qui s'est passé, et non ce qui aurait du se passer. Mais, il est difficile de dire la vérité... alors on laisse la page... le mensonge s'institutionnalise.
On ne doit pas dire : "Le Bureau a oublié d'envoyer le Rapport de la Direction Nationale des Féminines (DNF)"
On doit dire : « le bilan de la DNF n’a pu être adressé aux membres du CD qu’en fin de réunion suite à des problèmes techniques ». (actu FFE du 16/02/16)
Note : Nous avons effectivement reçu le compte rendu dimanche, par mail, une heure avant la fin de la réunion. L'excuse du problème technique est assez grotesque, sachant que la Directrice des féminines avait envoyé son rapport plusieurs jours avant.

Beaucoup d'absents, comme d'habitude.
On ne doit pas dire : "Au lieu de virer les absents chroniques, le président récupère leurs pouvoirs et refuse de les remplacer par des membres de la liste adverse"
On doit dire : "Robert est retenu à l'étranger"
Note : Quand Joel Lautier avait déménagé à Moscou, il démissionna, laissant sa place à un membre de l'opposition d'alors. Aujourd'hui, avec les mêmes textes, le Bureau refuse de compléter le CD, préférant gouverner entre amis. On ne s'étonne pas que le CD ne joue plus son rôle de contrôle.

Un point est ajouté à l'ordre du jour :
On ne doit pas dire : "Un membre du Bureau profite de sa position pour ne pas respecter les règlements"
On doit dire : "l'Open de Dieppe a obtenu une dérogation"
Note : organisé en même temps que les Championnats de France, ce qui est interdit aux organisateurs comme vous et moi.

Budget
Vous le trouverez dans la rubrique "Science-fiction", ou "Comptes pour enfants" (la faute est volontaire).
Championnat de France : l'aide d'Agen est de 45.000 €. Cette somme peut sembler importante, mais si on la compare à Nîmes (135.000 €) ou Nancy (130.000 €), on peut d'abord s'interroger sur le talent de négociateur du président, et ensuite se demander combien cela va coûter à la FFE.
Droits d'homologations des opens : ils passent de 33.000 € à 40.000 €. Je fais remarquer que le nouveau calcul des droits ne devait rien coûter aux organisateurs (des promesses). Réponse gênée : "c'est une estimation".
Les Olympiades sont estimées à 6.000 € de moins que les précédentes.
Où sont les économies promises après le départ de l'ancien Directeur Général ? Avec l'embauche de deux personnes pour le remplacer, on augmente les dépenses.
Aucune restructuration. Ce budget optimiste montre un positif de 80.000 €, ce qui semble très bien... mais en 2017, il manquera environ 200.000 € de partenariat que l'actuel président a perdu. Une simple soustraction montre qu'il y a un gros souci. Mais ce sera pour la prochaine équipe...

Siège
On ne doit pas dire :

  • "Le Bureau a pris une décision contraire à nos statuts"
  • "Le nouveau siège, situé dans une impasse est inexploitable"
  • "Les salariés n'ont pas été consultés"
  • "Une maison individuelle ce n'est pas adapté pour des bureaux"
  • "Le Comité n'a pas son mot à dire, le déménagement a eu lieu une semaine plus tôt"
  • "On pouvait garder le premier étage (celui des bureaux) de l'ancien local pour moins cher que les nouveau locaux".
  • "On a préféré une maison à des bureaux, pour avoir un logement de fonction pour le DG et le président". (c'est spartiate... mais l'ancien DG rentrait chez lui le soir, où est l'économie ?).
  • "N'est-ce pas aventureux de signer un bail avant la décision du Comité Directeur ?"

On doit dire :  ... rien, on vote le petit doigt sur la couture du pantalon, et on va au resto.

Fusion des régions
Beau travail du juriste fédéral sur la fusion des Ligues: actualisation des statuts.
Une affiche vue dans le métro lyonnais :

avec en photo, un président de club plumé par le Bureau fédéral (augmentation des droits d'homologation, augmentation des inscriptions aux Championnats Jeunes, non prise en charge des jeunes sélectionnés dans les compétitions internationales,...)

Vétérans
On ne doit pas dire : "Après des discussions interminables, en mode café du commerce, sur un sujet mal préparé, les membres du CD bottent en touche".
On doit dire : "reporter ce point lors de la réunion du CD prévue en juin 2016 avec le souhait d’un approfondissement du projet sur ses objectifs et ses modalités" (compte rendu officiel).

Réseaux sociaux
On ne doit pas dire : "Le président a embauché, avec l'argent fédéral, un joueur de son club, pour assurer sa propagande"
On doit dire : "La Fédération s'est dotée d'un Community Manager"
Note : Le président fédéral est toujours lui-même salarié de son club, ce qui est déjà très discutable. Samuel faisait du bon travail bénévolement. Il est aujourd'hui payé, alors que notre fédération n'en a pas les moyens. A-t-on cherché des bénévoles motivés pour assurer ce suivi sur Facebook ou Twitter ?

Formation
On ne doit pas dire : "Un membre du Bureau profite de sa position pour ne pas respecter les règlements"
On doit dire : "Vote autorisant la Direction Nationale de l’Entraînement (DNE) à tester pour l’année civile 2016 le projet de cahier des charges des diplômes fédéraux"
Note : Le fait que l'organisme de formation choisi par le CD, sans appels d'offres, soit celui d'un membre du Bureau fédéral est sans doute un hasard. On m'a proposé de rentrer au conseil d'administration de ce "pôle". Refus poli.

Et enfin
On ne doit pas dire : "Le président fédéral a encore perdu un partenaire privé"
On doit dire : "Il y a un complot !"
Note: Ernst & Young, partenaire historique de l'organisation du Trophée des Grandes Ecoles, ne souhaite plus travailler avec le président actuel.

_______________________________________

A méditer par les membres du Comité Directeur :
"Souvent les gens ne veulent pas voir ou entendre la vérité, parce qu'ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites."
Friedrich Nietzsche




dimanche 14 février 2016

Statuts (modifiés) adoptés à l'unanimité !

Merci aux clubs, merci aux bénévoles qui se sont impliqués, et merci aux salariés qui ont bien travaillé.
Toutes les modifications que nous avons proposées (par rapport au texte du Bureau) ont été acceptées par les représentants des clubs. Comme au mois d'août, où l'AG avait refusé un changement de siège très aventureux, ce samedi, l'AG a tenu son rôle de contre-pouvoir face aux dérives d'un président qui navigue à vue.
Je remercie les clubs qui m'avaient demandé de les représenter.

On peut s'étonner du nombre réduits de personnes présentes : 33 électeurs représentants 183 clubs, sur les 848 clubs de notre fédération. L'Assemblée se tenait à Lyon, ce qui m'arrange à titre personnel (moins de deux heures de chez moi), mais n'est peut être pas idéal pour les Bretons ou les Aquitains. N'est-il pas souhaitable que les Assemblées Générales se déroulent à Paris, ou sur les lieux de grandes manifestations ?
Remercions donc les licenciés qui sont venus apporter leur pierre à l'édifice.

Les deux juristes fédéraux qui ont peu dormi cette semaine, face à la foule", à droite, avec une jolie cravate, votre serviteur. Plusieurs collègues présidentes et présidents de ligues.

Dans mon article précédent, je vous parlais de l'AG qui avait débattu, mais n'avait pas voté, faute de quorum. Ce samedi 06 février 2016, il n'y avait pas d'obligation de quorum.
En complément des remarques faites par la commission créée spécialement, monsieur Jean-Louis Hucy, président de club et expert comptable à la retraite (un monsieur sérieux) avait apporté de très nombreuses contributions pertinentes et argumentées. Comme à la précédente AG, au lieu de le remercier, le président fédéral a de nouveau accusé cet homme de bonne volonté de vouloir saboter la réunion, en apportant ses contributions.

La plupart des remarques de M. Hucy ont été intégrées dans le nouveau texte. Les mauvaises idées du président ont été supprimées. Par exemple, sa demande de pouvoir effectuer trois mandats a été largement rejetée. De même, la reconnaissance de "clubs" scolaires, sans structure associative, sans licences A, sans être rattachés à un club fédéral, ... a également été rejetée par l'Assemblée.
A titre personnel, je regrette le peu d'écoute accordé aux femmes présentes. A noter que la tribune, composée d'une douzaine de personnes, ne comptait que des hommes.

Suite à la prise en compte de nos remarques, les représentants des clubs ont voté l'adoption des statuts à l'unanimité.
On voit que l'Assemblée joue son rôle de contrôle. On verra, dans mon compte rendu du Comité Directeur, qui s'est tenu le lendemain, qu'il ne contrôle rien, qu'il ne dirige rien, qu'il est totalement sous la botte du président.

J'engage les dirigeant fédéraux à méditer ce qu'il s'est passé : malgré le peu de temps disponible, la mobilisation d'un maximum de gens motivés a permis d'amender les statuts dans l'intérêt général. Ce qu'ils appellent "l'opposition" a contribué de manière constructive. Nous avons fait quelque chose de simple : consulter le terrain.

« De nos jours, il n’est pas facile de tromper longtemps. Il y a quelqu’un qui a plus d’esprit que Voltaire, plus d’esprit que Bonaparte, plus d’esprit que chacun des directeurs, que chacun des ministres passés, présents et à venir, c’est tout le monde. » (Talleyrand - 1821)

mardi 12 janvier 2016

Statuts et règlement ... suite

Comme on pouvait s'y attendre, on était loin du quorum, il n'y eu donc pas de vote ce 09 janvier (261 voix pour 78 clubs, moins de 10%, il en fallait 50%). Cependant, les échanges furent constructifs avec Julien Habbouche, le juriste fédéral, Didier Fretel, le nouveau Secrétaire Général, et Jacques Lambert pour la Commission chargée de rédiger les textes.
de gch à dte : D. Fretel, J. Lambert, J. Habbouche

Comme pour l'AG du mois d'août, le directeur général de la Fédération était dans son hamac, sur une plage d'Aquitaine, attendant son chèque.
Deux interventions du président fédéral : l'une pour critiquer les contributeurs qui avaient eu le mauvais goût de relever des erreurs, l'autre pour faire croire qu'il avait créé le poste de juriste, alors que Julien avait déjà intégré le staff fédéral sous son prédécesseur.

Pour le détail des propositions, je vous renvoie au texte fédéral, au travail de fond de Jean-Louis Hucy (beaucoup de nouvelles contributions depuis mon dernier post), et à la réflexion critique de Christophe Dijoux dans Ici on parle échecs, et plus encore sur sa page Facebook.
On peut regretter que le Bureau ait décidé de travailler dans l'urgence : deux mois seulement entre la création de la commission et l'AGE pour voter le texte (avec les fêtes de fin d'année au milieu). La Fédération y aurait gagné en prenant quelques semaines de plus de réflexion, et en profitant de contributions de licenciés motivés.

La foule, une vingtaine de motivés : entre autre... au fond à gauche Martine Bolla, Pdte Ligue de Côte d'Azur. A sa droite Olivier Minaud, Pdt Ligue Franche Comté. A sa droite, votre serviteur, Pdt Ligue Provence. A noter la présence de Christian Bleuzen, Pdt Ligue de Bretagne, Gerard Hernandez, Henri Creston, Georges Bellet, Serge Colin, François Balaye, Isabelle Billard, etc...

Voici quelques points que l'on peut discuter. Le but étant que les textes soient votés, et que notre fédération puisse avancer.
- Affiliation très discutable de clubs "scolaires"
- Mixité très relative
- Mainmise du président fédéral sur les Ligues et les Comités
- Affaiblissement du Comité Directeur et risques d'abus du président

- Affiliation très discutable de clubs "scolaires"
Aujourd'hui, il faut au moins cinq licences A pour qu'une structure soit affiliée à la FFE. Les nouveaux statuts prévoient de pouvoir affilier des écoles sans passer par une structure sportive, un club, une association, etc. juste l'école, comme ça, hop là ! C'est une double faute : administrative et politique.
Faute politique de couper le lien entre le club et l'école.
Faute administrative : cette création de "sous-club" sans voix n'a aucun sens. Le CNOSF fait la chasse à ces écoles qu'il ne considère pas comme des clubs "sportifs". Affilier une école à une fédération sportive est très mal vu par le ministère qui doit valider nos statuts. Si on couple cela avec la provocation de l'article 1.1. qui dit que la FFE délivre "les titres de champions et de championnes de France"... alors que c'est le monopole des fédérations délégataires (nous sommes simplement agréée)... je m'inquiète. Pourquoi provoquer le Ministère de tutelle et le Comité Olympique au lieu de les écouter ?

- Mixité très relative
Aujourd'hui, nous avons un minimum de 7 féminines obligatoires au comité directeur. Notons qu'elles ne sont que 3... mais cela ne gène pas le président. Aucune femme au Bureau, suite aux démissions de la Secrétaire Générale et de la Directrice des féminines (qui a repris son poste bénévole de Directrice mais a quitté le Bureau et le CD), aucun femme là où il devrait y en avoir au moins 2... triste Bureau.
En baissant le nombre de membres du CD, et en fixant au minimum légal le nombre de féminines obligatoires, on arriverait à seulement 6 femmes au prochain CD.
Sachant que nous sommes très proches, avec nos licenciés, d'avoir une obligation de représentation de 40% de féminines dans l'équipe dirigeante, et sachant qu'un bon président ne devrait pas jouer aux échecs sans les Dames... je demanderai que la représentation des féminines soit revue à la hausse. Et pour les prochaines élections, je m'engage à soutenir une équipe qui n'a pas peur des femmes.

- Mainmise du président fédéral sur les Ligues et les Comités :
On a vu le rôle important de contre-pouvoir joué par les Ligues Régionales et les Comités départementaux pour protéger les salariés du siège fédéral. Visiblement cela n'a pas plu au président qui décide de se venger, en menaçant de sanctions financières (art. 5.1.2 du R.I.).
Je vous livre l'avis d'un membre de la Commission Contrôle Economique et Gestion (CCEG) que le président fédéral veut transformer en Big Brother (voir art. 8.7 du R.I.) :
"La façon dont le rôle de la CCEG est présenté dans votre proposition de texte n'est pas fidèle à l'esprit qui a présidé à sa création. Non, la CCEG n'est pas d'abord chargée de "fliquer" les "organes déconcentrés de la FFE". Sa mission première est d'apporter son expertise et ses conseils aux instances dirigeantes de la Fédération, en appui des interventions du Commissaire aux Comptes, dont on sait que sa mission lui interdit de s'immiscer dans la gestion."
La vision pyramidale du président (lui au-dessus et le peuple à ses ordres, petit doigt sur la couture du pantalon) s'exprime dans sa volonté de contrôler le terrain, et de nous mettre au pas. Ma vision de notre Fédération est exactement l'inverse : ce sont les Présidents de Clubs qui surveillent les dirigeants fédéraux, et non pas le président fédéral qui contrôle les Ligues, les Comités et les Clubs.

- Affaiblissement du Comité Directeur et risques d'abus du président
Aujourd'hui, le Comité Directeur est en partie composé de zombis : certains élus ne viennent pas, sans justifier de leur absence, et donnent leur pouvoir au président. Le président trouve que c'est une bonne chose. Contrairement à son prédécesseur, il ne complète pas la composition du CD qui est passé de 28 à 23, et en pratique à 14 !
La proposition de passer de 28 membres à 24 a pour effet mécanique (voir plus haut) de diminuer la représentation des féminines. Comme le président décide de tout, tout seul, il trouve normal de baisser le nombre d'élus. Les mauvaises langues disent que c'est parce qu'il est incapable de trouver 28 noms pour constituer une liste. Aux dernières nouvelles il a demandé au juriste fédéral s'il était possible d'affilier son poisson rouge et de le mettre sur sa liste.
Aujourd'hui, on ne peut se représenter qu'une fois à la présidence de la FFE. D'après l'ancienne Secrétaire Générale, le président lui a demandé de pouvoir modifier cela quelques jours après son élection... Il demande aujourd'hui a pouvoir pousser jusqu'à trois mandats. Par principe, je suis opposé au cumul et à l'accumulation des mandats. Je peux me tromper, mais on ne fera pas en douze ans ce qu'on a pas fait en huit ans.
Interdire aux plus de 70 ans de se présenter à la présidence... cela n'a aucun sens. Le candidat favori de la prochaine présidentielle aura 72 ans, et il pourrait présider la République... c'est peut être plus facile que la Fédération.

Nouvelle AG le 06 février sans obligation de quorum, où je serai présent.

Et pour améliorer l'attractivité de cet article très technique, voici une photo de mon chat


merci de votre attention


vendredi 8 janvier 2016

Nouveaux statuts et nouveau réglement intérieur

samedi 09 janvier, au lieu d'aller batifoler dans la neige, nous serons quelques-uns à nous rendre à Lyon pour une AG extraordinaire. But : modification des statuts. Il n'y aura pourtant pas de vote, car il n'y a aucune chance que le quorum soit atteint. Mais il est important d'être présent pour informer les présidents de clubs.
Les votes des statuts et du règlement auront lieu lors de la prochaine AG, le 06 février 2016.

Statuts ou statues d'échecs ?

Calendrier : en choisissant une journée de compétitions interclubs, on n'encourage pas la participation. AG en mars 2015, AG en août 2015, AG en janvier 2016, AG en février 2016 et nouvelle AG en mars 2016. Cinq AG en un an ?! Sachant que l'AG d'août et l'AG de janvier ne servent à rien, il faudrait peut-être s'organiser, et éviter de convoquer les présidents de clubs à la moindre occasion, et peut-être regrouper les réunions.

Sur le fond, et la forme des nouveaux statuts, je vous invite à lire la page fédérale. (attention, il y a des erreurs sur le nombre de voix indiqué dans les documents envoyés par la FFE - voir ici)
Vous pouvez lire des informations sur la page Facebook ici on parle échecs de Christophe Dijoux.

Très détaillé, je vous conseille de lire la lettre ouverte de Jean-Louis Hucy, Président de club, Instructeur fédéral, formateur d'arbitres, membre de la Commission Contrôle Economique et Gestion FFE, etc... Un travail remarquable qui, je l’espère, sera pris en compte pour que nous puissions voter les textes inapplicables en l'état. Cliquez-ici pour découvrir le travail de Jean-Louis Hucy

à suivre

jeudi 7 janvier 2016

BONNE ANNÉE !


Une nouvelle année commence, remplie de bonnes résolutions et d’espérance... 

mardi 10 novembre 2015

Comité Directeur FFE à Lyon

Week-end des 7 et 8 novembre à Lyon, chez le Secrétaire Général de la Fédération, M. Christophe Leroy.

Ayant croisé Mélanie Verot, élue au comité directeur, quelques jours plus tôt, je lui apprends que nous ne nous réunissons pas à Paris. Elle n'avait pas été prévenue.

J'arrive à la Gare de Lyon, comme d'habitude... sauf que d'habitude, la Gare de Lyon est à Paris... et là, elle est à Lyon. Rencontre Etienne Mensch, et nous filons au club de Lyon Olympique Échecs, situé à 6 km de là. Nous hésitons à y aller en footing, puis optons pour le métro.
Seuls 14 membres du CD seront présents. Statutairement, le comité est composé de 28 membres.


La traditionnelle photo de groupe


Préparation : aucun document ne nous a été envoyé pour préparer le comité. Cela semble incroyable. Les membres du CD sont priés de voter les yeux fermés. Il est vrai que nous devons nous prononcer sur des sujets assez simples : organisation des Championnats de France, vote sur les attributions de finales nationales, tarification des inscriptions aux Coupes fédérales, projet UNSS, affaires disciplinaires, secteur du handicap, secteur féminin, amender les formations d'entraîneurs, réseaux sociaux, réorganisation du siège fédéral, et un point très simple à traiter sans documents préparatoires : les nouveaux statuts fédéraux.  

Seul Jordi Lopez, le DTN adjoint, Président de la Commission Technique nous a envoyé son compte rendu sportif. Pour le reste, nous découvrons (parfois) des présentations sur écran. Et à la fin de la présentation, le président dit "allez on vote !". De temps en temps, une main se lève pour poser une question, mais la plupart du temps, il s'agit d'un vote de confiance : "si vous aimez le président : votez pour !". Beaucoup d'absents donc, mais ils donnent leur pouvoir au président. On comprend mieux pourquoi les absences injustifiées ne sont pas sanctionnées. Un participant désabusé (pas membre de l'opposition) parle de zombies pour évoquer les membres du CD.


J'avais demandé qu'on rajoute à l'ordre du jour un point sur l'international, il y a eu les congrès de la FIDE et de l'European Chess Union depuis le dernier CD. Ce n'était pas à l'ordre du jour, vous verrez pourquoi.
A ma gauche, Etienne Mensch, à ma droite, Nino Maisuradze, Championne de France 2013 et 2014. C'est la première fois que Nino assiste au Comité Directeur. Face à moi, deux salariés FFE : Jordi Lopez (Commission Technique) et Julien Habbouche, juriste, et joueur formé en Provence !

Institutionnel 
Christophe Leroy est remplacé comme Secrétaire Général par Didier Fretel. Didier a montré un esprit d'ouverture, et ses propositions m'ont toujours semblé avoir pour base l’intérêt général. Bonne chance à Didier. Et puis faire rentrer un bénévole (prof de maths) au Bureau va apporter un peu d'air frais. Je n'ai rien contre les professionnels, mais quatre membres du Bureau sur six gagnaient leur vie grâce aux échecs, ce qui n'est pas très représentatif du milieu associatif où nous évoluons.. sans parler de conflits d'intérêt... Nous avons maintenant trois bénévoles et quatre pros. Aucune femme, contrairement aux exigences du ministère.
Christophe occupe trop de fonctions, il porte trop de casquettes (président de ligue, président de club, directeur d'un centre, entraîneur, animateur, formateur, organisateur, etc). La preuve :


Photo de Christophe Leroy après avoir enlevé sa casquette de Sec. Gén.

Le siège reste dans la communauté d’agglomération de St Quentin en Yvelines. Un local d'une centaine de m², avec de nouvelles charges, et toujours un espace de stockage, on est dans les 23.000 € pour ce nouveau siège... ce qui est une économie.

Le directeur général et le président ont menti aux élus du comité directeur :
Le président et le DG ont rencontré la mairie d'Asnières. Cette Ville était prête à nous accueillir, pour moins de 15.000 € par an. Le contact a été trouvé par l'ancien président de la FFE, Jean-Claude Moingt.
Le DG, soutenu par son président, nous dit qu'il y a 150.000 € de travaux, à prendre en charge par la FFE ... présenté ainsi, tout le monde est d'accord pour mettre le projet à la poubelle. Mais c'est un mensonge. Il y a juste à rafraîchir les lieux, c'est à dire donner un coup de peinture, éventuellement changer un morceau de moquette. A moins de vouloir y installer des jacuzzis et un dallage en marbre, on est très loin des 150.000 € annoncés. De plus la mairie était d'accord pour exonérer partiellement les loyers, si la FFE prenait en charge ces petits travaux. C'est très loin de ce qui nous a été dit.
Je ne sais pas si c'est une bonne idée d'aller à Asnières, à quelques minutes de la Défense, à 10 min de Paris en métro. Mais je sais qu'il faut présenter les dossiers honnêtement. La présentation était volontairement mensongère. Je me demande si on ne nous prend pas pour des imbéciles... en fait, je n'ai plus beaucoup de doutes...

Dominique Ruhlmann, est élu directeur national des scolaires

Antoine Canonne remplace Ken Pousse (le trésorier fédéral) à la présidence de la commission des vétérans.

Technique et sportif
Réforme du Championnat de France. Beaucoup de décisions votées au comité de juin étaient inapplicables, ou simplement très impopulaires. Nous re-votons donc... en attendant de re-voter sur le même sujet un autre jour. Ce sont les dangers de l'improvisation. Il est vrai que pour faire des réformes techniques, il conviendrait de consulter la commission technique, non ?
Donc pour cette année : pas de fusion des Opens, on reste à six. Les nationaux passent à 10 joueurs. Pas d'ouverture aux étrangers. En revanche, on passe à la nouvelle formule sur neuf rondes et neufs jours, sans journée de repos.
L'idée louable est de booster la participation. Mon analyse est différente : les joueurs sont plus nombreux si le site est touristique, ce n'est pas une question de formule. J'espère me tromper, et que ces changements feront venir plus de participants.

Le président fédéral nous explique pendant de longues minutes, diagrammes et diaporama à l'appui que son talent lui permet de trouver plus facilement des villes organisatrices. D'ailleurs tous les maires qu'il a rencontrés sont enthousiastes... il oublie juste un détail : il n'a toujours pas trouvé d'organisateur pour cette année, alors que depuis huit ans, les championnats étaient bouclés un an à l'avance. Il tente de cacher son incompétence sous une logorrhée. Et tandis qu'il nous explique qu'il est plus fort que ses prédécesseurs, et que tout va bien, je cherche la formule (que je n'ai retrouvée qu'aujourd'hui) : "Il nous ment, nous savons qu'il ment, et il sait que nous savons qu'il ment, mais il s'agit d'un rituel dont nous observons de part et d'autre les règles." (Claude Mauriac - Le Temps Immobile).

La finale des Championnats des écoles est attribuée à l’échiquier Brissagol : à Brissac du 3 au 5 juin 2016. Collèges et Lycées : au Lycée Agricole de Laval du 27 au 29 mai 2016

Coupe Loubatière, Coupe 2000 et Coupe de la parité. Des Ligues ou CDJE veulent augmenter leurs droits d'inscription. C'est voté.

Championnats de France de parties rapides et de blitz. En les organisant à part des Championnats d'août, sur quatre jours, Christophe Philippe attend des centaines de nouveaux participants.

Discipline : je demande si la FFE va accompagner Manuel Valles auprès des instances internationales. Manuel s'est fait agresser et accuser à tort, lors d'un tournoi au Liban. On m'a promis que ce sera fait.

Jacques Mathis est resté deux jours. Il n'est pas élu, mais il dirige une commission importante : la commission jeune. Nous attendons son compte-rendu des championnats d'Europe et du Monde, on parle pudiquement de "bilan en demi-teinte" sur le site fédéral. Il propose juste de créer une nouvelle catégorie en test aux prochains championnats de France jeunes pour les moins de six ans.
La France n'est pas classée parmi les 17 premières nations des championnats, mais ... motus, il ne faut pas en parler. Le chef de délégation s'appelait Jacques Mathis, sans doute un homonyme puisque le Directeur des jeunes ne semble pas au courant.
proposition de nouveau logo de la commission jeune

Présentation du projet UNSS. Cette action a été improvisée sans concertation avec la base. Un collègue président de ligue m'a signalé que l'UNSS voulait lui interdire d'organiser ses championnats scolaires. Il y a du pour et du contre à cette collaboration.
Un budget d'un peu plus de 2000 € est attribué.

Handicap : Certains publics sont peu ou pas représentés. Respect à Frédéric Loyarté pour son travail exemplaire. Il veut structurer la Direction du handicap. Je lui suggère, lors du repas du samedi soir (j'ai pris du museau de veau pour ceux que ça intéresse), d'écrire un règlement intérieur à faire voter par le CD, et qui évoquerait les non-voyants, les sourds, les handicapés physiques, etc, en détaillant le rôle des membres de la commission, son domaine de compétence, son champ d'actions,... y mettre aussi les directions régionales, pour inciter les ligues à nommer des référents.

Féminines : La directrice des féminines ayant été oubliée (l'ancien secrétaire général ne l'avait pas invitée), les documents seront transmis plus tard. J'insiste tout de même pour avoir confirmation que le Championnat de France rapide féminin sera bien organisé à Monteux (Vaucluse - Provence). Je rends hommage à la directrice des Féminines de la Ligue que je préside : Marie-Paule Bartolo. Elle s'est très impliquée pour cette organisation, et avait d'ailleurs préparé un document envoyé au directeur général... qui ne l'a ni transmis au CD, ni diffusé sur écran. Le président parle beaucoup de valorisation du bénévolat, mais ne montre pas beaucoup de respect pour le travail des dirigeantes d'association.

Vote sur la mise en place d’une FAQ Juridique. On pourra poser des questions, et les réponses apparaîtront sur le site. Bonne idée.

Point sur la présence de la FFE sur les réseaux sociaux : Samuel Bielka a fait du bon boulot bénévole. J'insiste un peu : il va être payé. J'insiste beaucoup : 1000 € par mois. Pour travailler à Châlons, embauché par le directeur du club de chalon, payé avec l'argent de la FFE.
"Non franchement, 1000€/mois pour envoyer des tweets ?" s'interroge à voix basse un membre de la majorité. Les zombies se réveillent ? Il est vrai que nous avons peut-être des bénévoles parmi les 60.000 licenciés, et certains ont peut-être même un ordinateur.

Pendant le CD, deux heures avant la fin de la réunion, je reçois par email les documents préparatoires (véridique !). "Est-ce que ce monde est sérieux ?"

Commission Elo/Compétitions. Le président nous explique que cette commission faisait doublon avec la commission technique. En réalité, il y a eu démission en bloc de tous ses membres, qui ont dénoncé le manque de respect de l'équipe en place. "C'est insultant pour le travail que nous avons fourni. Et c'est un gâchis vu le temps perdu dans la nécessaire réforme de nos compétitions." Je peux témoigner, comme membre du CD, que le président fédéral, maître de l'ordre du jour, n'a jamais soumis au vote une proposition de cette commission.

Axe de développement : « Chess Boxing » ceci n'est pas une blague. Le projet nous a vraiment été présenté comme axe de développement... peut-être à coupler avec la création d'une catégorie des moins de six ans ?

Bibaï sport... la boite chargée de "consolider" les partenariats, et qui a montré sa grande efficacité. Etienne Mensch demande où on en est ? Tout va bien pour le président fédéral. On a dépensé des dizaines de milliers d'euros et perdu notre partenaire historique... mais voici en exclusivité un nouveau sponsor... c'est un secret il ne devrait arriver que fin décembre :


A propos de la perte du partenaire historiques (200.000 € par an), le président nous explique que c'est la faute de ses prédécesseurs. Il est vrai que l'avant dernier président avait signé le partenariat, et le dernier l'avait renouvelé. Certains membres du CD croient le président actuel. Les mêmes qui croient au sponsor ci-dessus.

Entraîneurs : DEFFE 1, 2, 3 Modifications sur les règlements d’examen (valeurs des notes éliminatoires) – Durée du stage : 28 heures en présentiel et 7 heures en visio-conférence pour les DEffe 1. Examens intégrés au stage. Merci à Etienne Mensch grâce à toi, les DEFFE 1 ne sont pas morts ! (vous avez compris l'astuce)

Budget : pas d'info. je croyais que le commissaire au compte avait recommandé que le CD soit tenu au courant.

Présentation du projet de révision des statuts fédéraux : gros travail de Julien Habbouche. Si je dis trop de bien de lui, il va peut être se faire gronder...
AGE – Samedi 9 janvier 2016 – Samedi 6 février si pas de quorum la première fois.

« Représentation de la France à l’international ». Le président me demande ce que j'ai à dire là dessus, puisque j'ai voulu que ce soit à l'ordre du jour. J'indique que ce n'était pas ma question : j'ai demandé d'avoir un point sur l'actualité internationale. Le président explique qu'il n'a pas eu le temps d'aller aux différents congrès. Je demande si la FFE était représentée à la FIDE et/ou à l'ECU. Non.

Rémunération du président (toujours salarié de son club, par ailleurs). Personne ne propose qu'on l'augmente.

Merci à Jérôme Valenti qui m'a gentiment véhiculé durant ce comité lyonnais.