Weekend francilien. Toujours un
plaisir de retrouver mes collègues qui agissent sur le terrain.
Nous avons commencé par le projet des
« grades » qui part d'une bonne intention : donner aux
jeunes joueurs l'équivalent des ceintures au judo ou des étoiles de
ski.
Hélas le projet a été diffusé un peu précipitamment, il n'est pas abouti. Jean-François Sakwinski (Auvergne) relève même une erreur dans un diagramme pour débutant. Le Comité Directeur fédéral avait émis des réticences (2013), et des régions pilotes devaient tester le dispositif. Cela n'a pas été fait. On peut s'étonner de voir ce projet imposé autoritairement par le Bureau.
Il existait déjà des diplômes fédéraux. L'effort d'harmoniser au niveau national les critères d'attribution de ces diplômes est louable. Le règlement mériterait d'être simplifié. Une
concertation avec la base aurait pu éviter certaines maladresses.
Ensuite, longs discours sur des sujets
sans rapport direct avec les Présidents de Ligues. Au lieu de parler de la réforme du territoire, on nous refait la liste exhaustive des compétitions fédérales... jusqu'à 17h. Beaucoup de présidents s'échangent des textos ou surfent sur internet.
Présence de l'indispensable Jordi
Lopez. Le DTN adjoint profite de la pause pour procéder au tirage au sort des
appariements du Top 12, le plus haut niveau des compétitions
nationales par équipe. Il cherche des mains innocentes.
(de gche à dte : Président de Provence, Président du Languedoc-Roussillon, Président de Picardie)
Deux ou trois collègues tirent des
noms. A mon tour, je tombe sur le nom du club dont le président
fédéral est salarié (il paraît qu'il n'y a pas de conflit
d'intérêt, mais ceci est une autre histoire).
Voir ici l'appariement du Top 12.
Un peu après 17h, nous commençons le
1er point à l'ordre du jour : Nouvelle Organisation du
Territoire de la République.
Remarquable exposé du président de la
Ligue d'Alsace. Enfin un point en rapport avec les attentes ! Jean-Paul Griggio pose avec précision les motivations politiques,
notamment l'importance de ces Super-Régions dans le paysage
européen. Il brosse un tableau général des obligations pour le
monde sportif, et compare avec les Länder allemands.
La possibilité de créer des districts, de garder les anciennes
ligues sous forme de « zones sportives ». Les
compétitions par équipes, qualifications jeunes, etc. tout le
maillage technique des compétitions peut rester identique pendant des années.
Damien, étudiant en master II de droit du sport, nous précise
quelques points de la directive ministérielle.
(et les ultramarins qui ne changent pas)
Le Bureau veut nous obliger à réaliser ces fusions avant la fin de la saison. La Présidente de Midi-Pyrénées, Françoise Cwiek, indique que ses interlocuteurs régionaux lui ont conseillé d'attendre la fin de l'année 2016. Son voisin élu à la tête du Languedoc-Roussillon, Pierre Leblic, va dans le même sens, ça tombe bien, ils doivent travailler ensemble. Mais le Bureau s'entête à vouloir leur imposer une date plus proche. Pourquoi cette précipitation ? Mystère. Le président fédéral tente une ultime manœuvre : que tout cela soit tranché par le Comité Directeur de novembre. Je lui rappelle que le ministère a demandé un calendrier pour le 30 septembre. Devant tant de mauvaise foi, même ses proches, à part le vice-président, plaident pour une date butoir au 31 décembre 2016. Rappel : le ministère a fixé à fin 2017 sa date limite, nous aurons donc un an d'avance.
Ensuite, le président demande de ne pas parler de ce qui va mal. Il veut que nous dressions un tableau rose. Il parle de méchants, et au lieu d'assumer ses erreurs, cherche des bouc-émissaires.
Sans aller jusqu'à citer Churchill et promettre "du sang, de la peine, des larmes et de la sueur", j'ai l'impression qu'un président honnête, qui reconnaîtrait ouvertement qu'il y a des problèmes, s'attirerait la sympathie.
Plusieurs ligues devraient
fusionner (sauf cas très exceptionnels et motivés). Pour mon
cas, la ligue de Provence va fusionner avec la ligue de Côte d'Azur.
La Région ne change pas, mais nous étions coupés en deux, ce qui
sera plus dur après la réforme. En plus ils sont
gentils et les compétitions vont rester identiques. Il va falloir harmoniser quelques pratiques, mais
rien d'insurmontable avec un peu de bonne volonté.
Les statuts de la Fédération seront
changés en janvier. Aucune infos pour l'instant.
Repas en commun le soir.
Olivier Minaud, président de la ligue
de Franche-Comté est assis en face de Patrick Laufferon, président
de la ligue de Bourgogne. Ça tombe bien, ils vont se marier.
Hôtel, dormir, petit-déjeuner où
nous parlons très sérieusement. Robert Iasoni, Président de la
Ligue Île de France veut nous faire croire qu'il a couru ¾ d'heure
en prévision d'un triathlon. Personne n'est dupe. Ce même président essaie de me perdre en voiture. Nous mettons 20
minutes pour faire un trajet de 5 min. Ce n'est pas comme si nous
étions sur ses terres... ah ben si en fait.
Le futur directeur de la fédération, revient sur les contraintes du ministère des sports. Beaucoup
d'imprécisions relevées et corrigées par des collègues vigilants.
Des suggestions présentées comme des obligations, des
recommandations annoncées comme ayant force de loi. Il faut
détricoter tout cela pour trier le vrai du faux.
Involontairement, ce monsieur fait rire l'assemblée, en déclarant "Nous sommes tous des bénévoles", quand on sait que l'ancien trésorier a démissionné pour se faire embaucher par la FFE...
On entend parler uniquement de "salaires", d' "argent", de "concurrence", de "vente", de "part de marché". Ce
n'est pas exactement ma vision du milieu associatif ni du bénévolat.
Plusieurs présidents tiquent. Mon voisin, me glisse tristement : "on est bien loin des préoccupations du terrain".
Ensuite, le président demande de ne pas parler de ce qui va mal. Il veut que nous dressions un tableau rose. Il parle de méchants, et au lieu d'assumer ses erreurs, cherche des bouc-émissaires.
Sans aller jusqu'à citer Churchill et promettre "du sang, de la peine, des larmes et de la sueur", j'ai l'impression qu'un président honnête, qui reconnaîtrait ouvertement qu'il y a des problèmes, s'attirerait la sympathie.
Il est midi passé, et nous n'avons pas
parlé du nouveau siège. La fin est un peu bâclée.
Le président nous annonce que la 2e AG
extraordinaire n'aura pas lieu, c'est le Bureau qui en a décidé
ainsi. Le « projet lyonnais »
n'est plus d'actualité. Il est à noter que l'opposition ne portait
pas sur la localisation, mais sur les nombreuses imprécisions,
l'absence de chiffrage (voir article précédent) et le sort des salariés. Le siège reste en Île de France. Nous
quittons les locaux actuels à la fin de l'année, mais allons rester
sur la commune.
Le président oublie de nous dire qu'il
a rendez-vous demain avec la Mairie d'Asnières, pour discuter de possibilités de s'y installer. Je le lui rappelle.
Il est déjà l'heure de partir. Echecsinfos nous présente un projet pour fournir des échiquiers au Népal (voir son site).
Après le séminaire je rentre avec la navette jusqu'à la gare
de Lyon. Nous sommes quatre présidents de ligues qui continuent d'échanger sur leur passion commune, ce qui est l'essentiel.
A la gare, un sandwich, et après 3h de train, j'arrive à Marseille où de nombreux supporteurs de l'OM envahissent déjà les rues.
La rencontre Olympique de Marseille - Olympique Lyonnais se solde par un match nul.
A la gare, un sandwich, et après 3h de train, j'arrive à Marseille où de nombreux supporteurs de l'OM envahissent déjà les rues.
La rencontre Olympique de Marseille - Olympique Lyonnais se solde par un match nul.
1 commentaire:
Pourquoi ne pas citer le texte intégral de la lettre du ministère du 21 juillet 2015 ?
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