samedi 18 avril 2015

direction le championnat du monde par équipe

(je reviendrai sur mon séjour en Guadeloupe)

J'ai l'honneur d'arbitrer le championnat du monde par équipe.
Nous sommes six arbitres que voici http://tsaghkadzor2015.fide.com/static/article/35?lang=en
Le chef s'appelle Ashot Vardapetyan, le meilleur arbitre du monde quand Takis  Nikolopoulos est en vacance. Je suis le Deputy Chief Arbiter, le second de cuisine ^^ et nous avons quatre commis, tous arbitres internationaux.

Debout hier matin à quatre heures à Marseille, j'arrive à l'hôtel ce matin à quatre heures, soit 22h après... ceux qui ont compris expliquent à leur voisins.

Petit vol jusqu'à Roissy. Longue attente pour le vol vers Moscou. Passage du contrôle de sécurité, à ma droite David Pujadas, le journaliste tv ne transporte pas de matière dangereuse. Il a du être impressionné d'être à côté d'un arbitre international, mais il respecte ma vie privée et me laisse tranquille.

Avion, je prends la compagnie Aeroflot, c'est sympa d'avoir donné à une compagnie aérienne le nom d'un grand tournoi d'échecs.


une pensée à mon ami Jean-Jacques en voyant le logo,
Sur les compagnies françaises, on vous rappelle qu'il ne faut pas fumer. Sur cette compagnie russe, on vous demande de ne consommer que les alcools distribués par le personnel.
L'avion a presque une heure de retard, je me demande si j'aurai ma correspondance à Moscou.
Le repas arrive. J'ai fait une croix sur la diversité des plats servis le jour où une hôtesse m'a demandé si je voulais du poulet ou du poulet (véridique). Alors quand le PNC (personnel navigant de cabine) m'a proposé du chiken ou du beef !! j'ai hurlé BEEEFF ! au risque de me faire sortir de l'avion, avant que le steward ne retire sa proposition, et j'ai sauté de joie sur mon siège, ce qui n'est pas évident la ceinture de sécurité attachée. Je veux du bœuf, même si c'est un vieux cheval roumain !

Le pilote annonce que nous atterrissons à Moscou à 21h... mon avion pour Yerevan est à 21h30 :-( moins d'une demi-heure, sachant que l'embarquement s'achève 20 min. avant... bon, j'espère que la compagnie fournira un bon hôtel, et que je n'aurai pas de soucis parce que je n'ai pas de visa pour la Russie...
Le capitaine fait une annonce "Les personnes en transit... " je me tords sur mon siège pour mieux comprendre ce qu'il dit : eh oui le passager en transit s'tord pour mieux capter. (vous l'avez ?)... et le commandant conclu : "renseignez vous au bureau des transferts"... super, je suis rassuré.

21h00 l'avion atterri, les gens se lèvent avant l'arrêt, je suis au milieu de l'avion, il y a une centaine de personnes devant moi. il faut encore quelques minutes pour évacuer tout le monde, j'ai repéré qu'il me fallait aller "gate 28". En doublant les passagers avec enfants, grands-parents, sacs en plastique, sac à dos, je me répète "transfers, gaiteux touenti héhiteux". Je saute par dessus un papy qui relace ses chaussures, contourne une mamie qui téléphone. "transfers, gaiteux touenti héhiteux" je suis les panneaux "transferts" je marche plus vite, sans perdre de temps à regarder ma montre. Courir ? Comment ça courir ? "A gentleman shall walk but never run"... à gauche "transferts internes", à droite "transfert étrangers" Je me répète porte 28, porte 28. Je prends le couloir de droite.
La porte 28 est à ma gauche, mais je n'ai pas le droit de passer à travers la baie vitrée. Je continue tout droit. Porte 28. Une jeune femme apparaît dans un tournant. "Yerevan ?" Yes ! Bording pass ? Yes ! elle prend mon ticket et me dit "porte 27" ?? et elle l'écrit sur le ticket ... Elle me montre le chemin... une douanière me trouve sympathique, et me laisse passer. QQuoi ? encore la sécurité, enlevé la veste, l'ordinateur, le petit bac en plastic pour la ceinture ??... mais j'ai déjà passé la sécurité avec un journaliste connu en plus, il peut témoigner... gate 28... heu non 27... je suis au 20... oulà c'est loin.... des boutiques, des boutiques. 27 !! deux types, rangent des papiers, je saute, le bras tendu, et au bout de mon bras, le bording ticket. Le jeune employé très antipathique me dit alors "passport !" ah oui, euh, oui, euh voilà. "Last passager" qu'il rajoute... ouf j'aurai passé dix minutes sur le sol russe.
La fin du communisme a du bon, arrivé de France en direction de l'Arménie, j'ai accompli les formalités administratives en une poignée de secondes.
Et mes bagages ? ooopps ... bah on verra bien.

Dernier passager à m'installer, je n'ai pas de mal à trouver ma place. Une hôtesse m'aide à caser mon sac dans le compartiment, en le bourrant de coups de poings. Elle est douée, je m'installe et souffle...
Un rapide coup d’œil à mon voisin, il n'a pas l'air moscovite, ni arménien. Je souffle encore. Le visage m'est familier, et celui de son voisin aussi. L'équipe de Chine !

Nous décollons.

à suivre,
L'avion va-t-il atterrir en Arménie ou au Pérou ?
Vais-je enfin apprendre à parler chinois ?
Y'a-t-il de la neige à Tsakhkadzor ?
David Pujadas mesure-t-il plus d'un mètre soixante ?
Vais-je récupérer mes bagages ?
vous le saurez en suivant les nouvelles aventures de Stéphane au pays des beureks





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