mardi 25 août 2015

Déménagement : la base demande un peu de transparence


Dix-neuf présidents de Ligues Régionales ont signé une lettre commune. Le sort des salariés, le chiffrage du projet et l'étude de contre-propositions sont évoqués.
L'Île de France a pris un temps de réflexion supplémentaire, l'ensemble de son comité directeur signe un communiqué. 

Tous sont d'accord pour marquer leur inquiétude face au projet de déménagement, et soulignent le manque d'information. Tous se posent des questions et demandent au Comité Directeur fédéral d'apporter des réponses concrètes.
Le projet proposé est peut-être bon, mais nous manquons d'éléments pour nous déterminer.

Souhaitons que ces démarches constructives permettront de faire évoluer ce projet. La demande de transparence est forte, espérons qu'elle sera entendue par les dirigeants fédéraux qui feront ainsi preuve d'ouverture.

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mercredi 19 août 2015

Une Assemblée Extraordinaire

Lors de l'Assemblée Générale Extraordinaire du 15 août 2015, plusieurs éléments sont apparus au grand jour :
Des solutions alternatives de relocalisation du siège existent en Île de France et dans l'Est : pourquoi n'ont-elles été présentées ni en Comité Directeur, ni en Assemblée Générale ?
Le projet de délocalisation à Lyon ne dispose d'aucune garantie.
Le sort des salariés n'a pas été pris en compte dans le projet.

La situation financière
Le partenariat de 200.000 €, initié en 2008 (*voir note en bas de page) et prolongé en 2012, avant l'arrivée de la nouvelle équipe, n'a pas été renouvelé. C'est un fait. Que l'ancienne équipe ait mal consolidé, ou que l'équipe actuelle ait mal négocié ne change rien au problème : la situation financière est difficile, l'heure n'est pas à la recherche de coupables, il faut réagir.
  • trouver de nouvelles ressources
  • faire des économies
N' ayant pas trouvé de ressources extérieures il fut décidé de mettre les licenciés à contribution : inscriptions aux Championnat de France Jeunes en augmentation de 150% ; participation aux Championnats internationaux Jeunes à la charge des parents, clubs, ligues et comités départementaux ; augmentation des droits d'homologation, etc.

Côté économies, le siège fédéral coûte cher : 48.000 € de loyer annuel (et non 60.000 € comme le disent certains). Nous n'en avons plus les moyens.
L'ancienne équipe a-t-elle sous-exploité la Commanderie des Templiers ? L'équipe actuelle a-t-elle utilisé tout le potentiel de ce site historique ? Là encore, la priorité n'est pas à la recherche de bouc-émissaires, mais de trouver des solutions efficaces qui aillent dans l’intérêt de tous.

Urgence de trouver un nouveau siège ?
Le bail négocié avec la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin en Yvelines ne prend fin qu'en juin 2018. Le partenariat BNPP court jusqu'en décembre 2016.
Nous ne sommes donc pas en zeitnot mais en partie longue, voire en partie par correspondance. Même s'il y a un consensus pour quitter les locaux actuels, nous avons le temps de prendre nos décisions calmement.

Le projet Lyonnais
Si on nous démontre que ce projet permet d'économiser de l'argent d'ici la fin du mandat, il ne faut pas hésiter. Si on nous montre que le projet est rentable à court ou moyen terme, on peut tenter l'aventure. Lyon est une ville qui a souvent aidé les échecs par le passé, c'est un pôle économique important, et sa situation géographique en Europe en fait une place attractive. Mais la question n'est pas : Lyon est-elle une jolie ville ? La question est : quel est le projet ?

Plusieurs questions ont été posées ce 15 août. Les réponses montrent que nous agissons dans la précipitation. Le manque de préparation et de professionnalisme ont été soulignés par de nombreux intervenants. Jugez plutôt :
On ne connaît pas l'adresse exacte du siège, et pour cause : il n'existe qu'une lettre d'intention des politiques lyonnais. Nous n'avons donc, à ce jour, aucune garantie d'avoir des locaux pour un siège fédéral à Lyon !
Les locaux promis (sans garantie) sont en travaux, ils doivent être désamiantés. Ces travaux prendront des mois, et s'ils nous étaient finalement attribués, ce ne serait pas avant la rentrée 2016. La proposition actuelle revient à squatter le club de LOE, en espérant qu'un jour la Ville propose un hébergement. Cela ne semble pas assez abouti pour être voté.
Le coût du déménagement n'a pas été chiffré.
Combien coûtera l'occupation des locaux ? Là encore, pas de réponse.
Ce qui nous était présenté comme un projet bien ficelé n'est en fait qu'une esquisse assez vague.

Les projets alternatifs
Lors de l'AG, le président fédéral a évoqué pour la première fois des options comme Nancy ou Chalons. Alors que Lyon semblait être une variante forcée, il apparaît que d'autres villes peuvent nous accueillir.
Une solution existe même dans la communauté d'agglomération actuelle, à moindre coût, et qui permet donc de conserver les employés fédéraux. Quand l'assemblée a appris cette contre-proposition, elle a voulu en savoir davantage. Pourquoi refuser que les salariés présentent cette proposition en CD puis lors de l'AGE ? Mystère.
Je suis intervenu pour parler de la ville d'Asnières. Cette ville de 90.000 habitants, située à 5 min. de Paris (20 min. du quartier d'affaires de la Défense) est dirigée par un ancien licencié de la FFE. Son Maire, vrai passionné, a mis en place des ateliers dans les écoles et a même embauché le grand maître Anatoly Vaïsser. Il a fait savoir en mars, qu'il était prêt à discuter avec le président fédéral, pour accueillir le siège. Le président a reconnu qu'il avait reçu cette invitation. Ma question : avez-vous pris contact avec cette ville depuis mars ? Sa réponse : Non.
Toutes les options ne doivent-elles pas être examinées, et les projets mis en concurrence ?

Le volet social
Comme l'a souligné un délégué de club, changer de siège implique une modification du contrat de travail. Nous avons appris que les salariés du siège n'allaient pas l'accepter. Ils seront donc « remerciés ». Personne n'est proche de l'âge de la retraite, et le télétravail ne semble pas envisageable. Il faudra donc verser des indemnités conséquentes (une salariée a 23 ans d'ancienneté, trois autres sont là depuis huit ans).
A la question simple : à combien avez-vous estimé les indemnités de licenciement ? Il a été répondu que la loi serait respectée... mais aucun chiffre n'a été donné.
Là encore, comment voter un dossier qui n'est pas chiffré ?
Avec le départ du Directeur Général, s'il fallait ajouter le licenciement des salariés du siège, la perte de compétence serait sans doute immense pour la fédération.
Combien d'années faudrait-il pour former de nouveaux employés opérationnels. Et combien d'années pour économiser sur le loyer du siège afin de compenser les indemnités de départ ?
Analyser cette variante est d'autant plus absurde qu'il existe au moins deux options qui permettent de conserver les salariés en région parisienne, tout en réduisant les loyers.
Plusieurs intervenants ont été choqués par la gestion « humaine » de ce dossier. Nos dirigeants devraient être conscients de la place inestimable qu’ont, au même titre que les bénévoles et les joueurs, ceux qui œuvrent professionnellement pour les échecs, dans les clubs, les ligues, les comités, et dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, au sein de notre Fédération.


Conclusion
Aujourd'hui, nous ne disposons ni de données chiffrées, ni de garanties, pour voter le projet proposé. Il convient en outre d'étudier toutes les autres propositions, avant de demander à l'Assemblée Générale de trancher.
Le Comité Directeur devrait se saisir du problème, et voter le report sine die du « projet »
Il est possible de déménager dans la même communauté d'agglomération, avec une baisse très importante du loyer. Cela permettra d'analyser calmement la position, et de prendre en compte toutes les ressources stratégiques et tactiques pour élaborer notre plan.

Stéphane Escafre
Président de la Ligue de Provence Echecs
Membre du Comité Directeur FFE

* note du 20/08/2015 :
remarque de JC Moingt, ancien président FFE : "le partenariat avec BNP Paribas (...) a été signé le 1er septembre 2006 (et non 2008), renouvelé deux fois en 2009 et 2012 (pour 4 ans en 2012 au lieu de 3 ans ce qui démontre un renforcement du partenariat avant l'arrivée de l'actuel président de la FFE)."
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Pour lire le compte rendu de cette AGE établi par le Président de la Ligue de Bretagne, Christian Bleuzen, cliquez ci-dessous sur "Plus d'infos"


samedi 8 août 2015

Assemblée Générale Extraordinaire

Voici un commentaire publié sur le Forum de France-Echecs ici
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dimanche 2 août 2015

Il est urgent d'attendre

Une AG extraordinaire pour changer de siège fédéral.
Un projet improvisé au mépris des salariés.

Je serai présent le 15 août à cette AG. N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez des informations (par mail ou sur FB, éventuellement par téléphone).